Lors de la Journée internationale des femmes et filles de science, célébrée le 11 février de chaque année, la ministre en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Edith Delphine Emmanuel, a annoncé la mise en place de la section nationale de l’organisation pour les femmes et la science afin de valoriser l’apport scientifique des Congolaises qui passe souvent inaperçu.
« Nous voulons mettre en lumière les femmes et filles congolaises de science. Montrer que la science est féminine ; sensibiliser à la question des disparités entre les femmes et les hommes en la matière ; s’attaquer aux stéréotypes qui éloignent les femmes et filles des domaines liés à la science », a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Edith Delphine Emmanuel, lors de la célébration de la Journée internationale des femmes et filles de science, en présence notamment de ses collègues femmes, membres du gouvernement, et plusieurs autres scientifiques congolaises y compris les jeunes filles ayant opté pour les séries scientifiques.
De façon chiffrée, les statistiques révèlent la sous-représentativité des femmes dans les domaines de science, à en croire la ministre Edith Delphine Emmanuel. L’on note des marges allant de 13 à 30 % de Congolaises en ingénierie, intelligence artificielle, mathématiques, technologie… « Bien que les femmes aient réalisé des progrès importants quant à leur présence dans l’enseignement supérieur, elles restent sous-représentées », a reconnu la ministre l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique.
Les femmes et filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique. A cet effet, leur participation doit être renforcée. Selon la ministre, la volonté au plus haut niveau de soutenir ces femmes et filles de science est clairement affichée.
En dehors des actions menées par les pouvoirs publics, il y a d’autres structures qui accompagnent la promotion des femmes dans les domaines de la science. C’est le cas notamment de la Fondation congolaise pour la recherche médicale que dirige le Pr Francine Ntoumi qui offre des bourses aux étudiantes engagées dans les filières scientifiques, à travers les bourses « Femmes et sciences ». Les sensibilisations se font également dans les lycées.
Pour sa part, la représentante de l’Unesco au Congo, Fatoumata Marega, a abondé dans le même sens que la ministre en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique. L’institution onusienne, a-t-elle indiqué, multiplie les actions pour promouvoir l’accès des femmes et des jeunes filles à la science. « L’équité genre est une priorité de l’Unesco en matière de technologie, innovation, science, technologie, ingénierie, mathématiques, disciplines désignées comme emplois du futur », a-t-elle fait savoir.
Célébrée sur le thème « Les femmes et la science : égalité des sexes dans différents domaines de la science et dans la riposte à la pandémie de covid-19 », la Journée internationale des femmes et filles de science a été instituée en 2015 par l’assemblée générale des Nations unies afin de parvenir à l’accès équitable et la pleine participation des femmes et des filles à la science.