Cinq ans de réclusion criminelle pour les uns, travaux forcés à perpétuité pour les autres accusés reconnus coupables d’homicide volontaire commis sur la personne de Ferdinand Itoua Odicka, alors secrétaire général du département de la Bouenza dans la nuit du 30 au 31 août 2021 à Madingou, tel est le verdict rendu par le tribunal de grande instance de cette ville, le 18 février.
Clèbe Bissombolo, Fabrice Ngoma, Glody Samba sont coupables du crime d’homicide volontaire commis sur Ferdinand Itoua Odicka, mis à leur charge. Respect Maboungou Ngoma et Aubry Nzelomona, pour leur part, sont coupables du crime de complicité d’homicide volontaire et de vol.
« En répression, leur faisant application de la loi, condamne Respect Maboungou Ngoma, Aubry Nzelomona à la peine de 5 ans de réclusion criminelle. Clèbe Bissombolo, Fabrice Ngoma et Glody Samba à la peine des travaux forcés à perpétuité », a déclaré Anselme Ndouadi, vice-président de la Cour d’appel de Dolisie, en présence notamment du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga, au Tribunal de grande instance de Madingou, dans la circonscription judiciaire de la Cour d’appel de Dolisie.
Par ailleurs, les coupables paieront aux ayants droit la somme de 90 millions FCFA à titre de dommages et intérêts. Il convient de rappeler que sur les cinq accusés, trois se sont présentés à la barre. Les deux autres, notamment Fabrice Ngoma et Glody Samba sont en cavale. Un mandat d’arrêt a été lancé à leur encontre.
En rappel, le secrétaire général du département de la Bouenza avait été retrouvé mort dans sa maison, à Madingou, dans la nuit du 30 au 31 août dernier, mains et jambes liées et la bouche bandée. L’affaire avait fait un tollé dans le pays et une enquête policière avait été diligentée.
« Lorsque nous sommes arrivés cette nuit-là, nous avons ouvert la porte centrale pendant qu’il dormait. N’ayant pas retrouvé quelque chose d’important au salon, nous avons défoncé la porte de la chambre avec l’arrache-clous. Confiant de son gabarit, il a pensé nous combattre, mais nous lui avons dit que nous n’étions pas venus pour le tuer, plutôt pour lui dérober de l’argent. Hélas, il s’était entêté. Nous l’avions donc immobilisé avant de le ligoter les jambes et les bras, puis bandé sa bouche avec ses propres draps. Dommage, dans sa chambre, nous n’avions trouvé que la somme de 185 000 F CFA », avouait Clèbe Bissombolo, lors de l’interpellation par les services de police.