Le président de la République a réuni autour de lui, dans son bureau de la cité de l'Union africaine, le 22 février, le Premier ministre Sama Lukonde, quelques membres du gouvernement, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l'Office national pour l'identification de la population (Onip) et l'Institut national de la statistique (INS).
La communication du chef de l'Etat a tourné autour de l'harmonisation des informations afin que le gouvernement de la République puisse organiser les élections dans le délai légal. Il s'est également agi de l'accompagnement des partenaires pour le recensement de la population. Concrètement, il a été question d’harmoniser les vues au sujet de la mutualisation des opérations d'enrôlement, d'identification des électeurs et de recensement de la population et, surtout, de lever les obstacles sur le projet de mutualisation de ces opérations.
Avec ces échanges, les zones d'ombre sur la tenue des élections en 2023 ont été dissipées, selon ce qu'a affirmé le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Daniel Aselo Okito, ainsi que le premier vice-président de la Céni, interrogés à cet effet. « Une très bonne réunion. Elle nous a emmenés à des échanges très importants qui ont pu aboutir à la même compréhension, surtout sur cette question de la mutualisation, parce qu’au niveau de la Commission électorale nationale indépendante, il nous semble qu'ils avaient un peu d'inquiétudes. Après ici, les obstacles sont levés et nous pouvons continuer ensemble », a déclaré Daniel Aselo Okito au sortir de la réunion.
A noter que plusieurs compatriotes redoutent ce projet du gouvernement de mutualisation des services entre la Céni, de l’INS et de l’Onip, dans le cadre des opérations d'identification des électeurs couplées au recensement des Congolais. L'opposition, quant à elle, a exprimé clairement sa position concernant cette mutualisation des opérations électorales. Elle est contre cette démarche qui risque de reporter les élections prévues en 2023 et prolonger le mandat de Félix Tshisekedi, alors que la Constitution le lui interdit.
La République démocratique du Congo doit organiser son quatrième cycle électoral en 2023. Mais au regard des retards déjà accumulés dans les préparatifs, plusieurs observateurs redoutent un glissement du calendrier électoral. Le gouvernement tout comme la Présidence de la République assurent que les élections auront bien lieu l’année prochaine.