Le projet conjoint lancé récemment dans la commune urbano-rurale de la N'Sele, à Kinshasa, cible près de quatre mille ménages vulnérables, notamment les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans, les chefs de ménage vivant avec handicap et personnes âgées.
Le choix porté sur N'sele pour bénéficier du projet est motivé par le fait que cette commune fait partie des zones de santé de la capitale qui ont des scores les plus faibles, en termes de sécurité alimentaire et d’accès aux services sociaux de base.
Selon l'Unicef, la troisième phase du projet conjoint de transferts monétaires humanitaires, à l’intention de la population vulnérable de Kinshasa, est financée par le royaume de Belgique. Elle est consécutive aux phases I et II du projet conjoint Unicef PAM-FAO d’assistance à la population congolaise urbaine touchée par la covid-19. Pour cette troisième étape, le projet vise à transformer les transferts monétaires humanitaires des phases I et II en un programme urbain de filets sociaux sensibles à l’enfance dans les aires de santé de Kindobo, Dingi Dingi et Buma.
Pour ce faire, des structures communautaires existantes et les réseaux de relais communautaires, déjà appuyés par l’Unicef, seront de nouveau mis à contribution dans l'objectif de créer et renforcer les liens entre les activités de transferts monétaires et l’accès aux services sociaux de base.
A en croire l'Unicef, la troisième phase vise également à renforcer la production économique locale, en vue de stimuler et diversifier les revenus des ménages et générer un haut impact sur la réduction de la pauvreté et le bien-être des enfants. "Ce projet prône le leadership du gouvernement de la République démocratique du Congo et prévoit le renforcement des capacités des acteurs gouvernementaux afin de mieux les outiller dans la mise en place d’un système national de protection sociale, passant aussi par l’instauration d’un registre social et d’un Système d’information et de gestion '', a indiqué l'Unicef.
Rappelons que la première phase du projet a été lancée en mars 2021 et a couvert 18 900 ménages de la commune de la N’sele, qui ont été profondément touchées par les retombées économiques de la pandémie avec la perturbation des chaînes d’approvisionnement et les restrictions de mouvement.