L’enquête qui sera effectuée sur un échantillon de 5000 jeunes, repartis sur l’ensemble du territoire national, a été officiellement lancée le 9 mars à Brazzaville par Hugues Ngouélondélé, ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi.
L’enquête sur la transition vers la vie active (ETVA)° qui couvre la période allant de février à août 2022, soit sept mois, concerne tous les départements du Congo. Sa grande innovation par rapport à celle réalisée en 2015 est l’élargissement de la tranche d’âge des jeunes. Elle concerne cette fois-ci les jeunes de 15 à 35 ans au lieu de 15 à 29 ans. Pour la collecte des données sur le terrain, 76 personnes ont été mobilisées dont 65 agents enquêteurs et 11 contrôleurs. Le but étant d’accueillir et d'analyser les informations sur les différents défis qui influent sur les jeunes. Les jeunes à enquêter au cours de cette opération seront extraits de 4311 ménages dont 2790 en milieu urbain et 1521 en milieu rural. Sur le plan pratique, 5000 jeunes répondront au questionnaire individuel.
« Il s’agit des situations que rencontrent les jeunes dans le processus de leur entrée sur le marché du travail », a expliqué Auxence Léonard Okombi, le directeur général de la Formation qualifiante et de l’Emploi.
L’ETVA 2022, a commenté le ministre, est le fruit du partenariat actif et fructueux entre le Congo à travers le ministère en charge de la Formation qualifiante et de l’Emploi, le Bureau international du travail (BIT) et l’Agence française de développement (AFD). Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’accompagnement et de renforcement des capacités pour améliorer la définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la politique emploi-formation des jeunes (Arpej).
« Bien que l’ETVA s’aligne sur les objectifs du projet Arpej et notamment la Jobs facility, elle constitue pour la DGFQE un moyen pour contribuer au développement de la culture de la donnée, du chiffre, bref, la culture de la statistique. Il n’y a pas de bonne politique de l’emploi sans statistique de l’emploi et il n’y a pas de bonne politique de la formation qualifiante sans statistique de la formation qualifiante… Il nous faut donc une culture des enquêtes, des statistiques pour mieux élaborer les politiques et stratégies de l’emploi et de la formation qualifiante », a souligné le directeur général de la formation qualifiante et de l’emploi. Selon lui, l’ETVA va se réaliser en utilisant les outils modernes de collecte de données. Le traitement des analyses sera fait sur la base des logiciels appropriés garantissant la qualité des données, leur comparabilité et le respect des standards en matière de statistique.
Les résultats de cette enquête, a affirmé Hugues Ngouélondélé , constituent une boussole pour le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre du programme de société du président de la République, lequel place la jeunesse au centre de toutes ses préoccupations. « Or, il est difficile pour notre ministère d’accompagner cette vision du chef de l’Etat, si nous ne disposons pas d’informations, des statistiques fiables sur cette situation des jeunes et notamment, sur les défis qu’ils rencontrent lorsqu’ils passent de la vie de l’école à l’école de la vie », a déclaré le ministre.
Quentin Mathys, le représentant du BIT, a réaffirmé l’engagement de cette organisation à soutenir les efforts déployés au Congo pour relever le défi de l’emploi des jeunes. L’AFD dont la priorité majeure est d’offrir à la jeunesse congolaise l’opportunité de se former et de s’insérer dans le monde du travail, a financé l’enquête . Plus de 20 milliards de francs Cfa, a souligné son représentant, ont été engagés par la France au Congo pour renforcer la qualification des jeunes et la compétivité des entreprises.