Le sous-groupe de travail sur les droits de l’homme et la protection des civils ainsi que des droits humains à Kinshasa a débuté ses activités de préparation du plan de retrait ordonné et responsable de la Monusco. Le coup d'envoi a été donné par la ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese.
Rose Mutombo a exhorté les experts à plus d’assiduité et de sérieux pour que le groupe de travail atteigne réellement les objectifs assignés par la grande plénière, convaincue que les travaux qui seront entrepris durant les différentes rencontres pourront aider le pays et son partenaire à atteindre le départ ou le désengagement total de la Monusco tel que prévu par la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour sa part, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) chargé des opérations et de la protection, Kassim Diagne, a déclaré que le plan de transition de la Monusco a été élaboré dans la perspective d’un transfert progressif de ses tâches au gouvernement congolais, avec le soutien de toute l’équipe pays des Nations unies mais également d’autres partenaires afin de permettre le retrait progressif, responsable et durable de cette mission.
Déjà, en juin et juillet 2021, le gouvernement congolais et le Système des Nations unies s’étaient engagés dans une série de discussions dans le cadre d’un groupe de travail conjoint coprésidé par le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, et la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et cheffe de la Monusco, Bintou Keita.
Ces travaux ont permis d’identifier dix-huit jalons ainsi que des domaines prioritaires d’actions et de partenariat stratégique qui constituent le fondement du plan de transition. C’est ainsi que des consultations ont été menées avec des acteurs de la société civile, y compris des groupes de femmes. Ces discussions avaient démontré l’importance d’un mécanisme d’évaluation conjoint impliquant le gouvernement de la RDC, l’Organisation des Nations unies dans son ensemble et la société civile pour périodiquement mettre à jour l’analyse de la situation sur le terrain ainsi que les progrès dans la mise en œuvre des jalons prioritaires.
Lors de la cérémonie de signature du plan de transition entre le gouvernement et l’ensemble du Système des Nations unies en RDC, un appel a été lancé par le Premier ministre pour commencer les travaux de trois sous-groupes, notamment la protection des civils et les droits humains, le programme de désarmement, démobilisation, réintégration communautaire et les réformes institutionnelles.
A la suite de cet accord, le Conseil de sécurité des Nations unies a validé, en septembre 2021, le plan de transition ainsi que les dix-huit jalons qui l’accompagnent. C’est pour cela qu'a été lancé officiellement ce groupe de travail thématique sur la protection des civils et des droits humains, a expliqué Kassim Diagne.