L'association des professeurs de l’Université de Kinshasa se réserve, par ailleurs, le pouvoir de décréter une grève sèche, au cas où le niveau d’exécution de l’accord avec le gouvernement de la République se révèlerait moins satisfaisant à la fin du délai.
L’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (Apukin) a tenu, le 11 mars, une assemblée générale extraordinaire axée sur les négociations entre le gouvernement et le Réseau des associations des professeurs du Congo dont la restitution a été faite au cours de cette séance.
Selon le communiqué de presse de l'Apukin signé par son président, le Pr David Lebo Yambele, et son secrétaire, le Pr Charles Odiko, l’assemblée des professeurs a pris acte de l’accord signé avec le gouvernement et arésolu d’investir le comité exécutif du pouvoir de poursuivre les négociations jusqu’à l’exécution totale dudit protocole d’accord. Toutefois, ce comité exécutif est appelé à faire rapport à l’assemblée qui l’a investi de ce pouvoir.
Cette assemblée a également décidé de se réserver le droit d’évaluer, en avril prochain, l’exécution de cet accord et d’en tirer les conséquences idoines. Elle a aussi décidé de se réserver le droit de décréter une grève sèche, au cas où le niveau d’exécution de l’accord avec le gouvernement de la République se révèlerait moins satisfaisant à la fin des échéances convenues.
Il est, en effet, rappelé que l’intersyndicale nationale de l’ESU avait suspendu, le 7 février, plus d’un mois après que le ministre en charge de ce secteur avait lancé l’année académique 2021-2022, la grève dans tous les établissements universitaires sur toute l’étendue du pays. Ce syndicat avait noté que sa décision était intervenue quelques jours après des discussions qui ont abouti à la signature de l’accord entre le gouvernement et l’intersyndicale des enseignants. Malgré cette décision, le Réseau des professeurs d’universités et instituts supérieurs du Congo avait, lui, maintenu la grève. Les professeurs exigeaient du gouvernement l'exécution « sans délai » de la totalité de son cahier de charges déposé en bonne et due forme auprès des instances compétentes de la République. Ce qui avait conduit à la signature, le 14 février, d’un protocole d'accord entre le gouvernement et ce réseau, pour la suspension de la grève. Depuis, les négociations se poursuivent pour la réponse à donner à ces revendications des enseignants.