Les secteurs de fourniture de biens et services, tels que l'électronique, la banque, l’eau et l’électricité, sont souvent décriés pour la qualité de leur prestation. À la faveur de la Journée mondiale des droits du consommateur, le 15 mars, les leaders des associations de défense des droits des consommateurs se sont réunis à Brazzaville pour échanger sur les mécanismes de gestion des plaintes applicables au sein des entreprises qui fournissent des services électroniques.
L’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) et le Réseau des associations des consommateurs, coorganisateurs des échanges, représentent la figure de la plateforme de défense des consommateurs en République du Congo. En choisissant le thème de « La gestion des plaintes par les fournisseurs des services électroniques au public », cette plateforme entend vulgariser les modalités de formulation des plaintes encore peu connues de la population.
En matière de service électronique, a expliqué Mermans Babounga, le secrétaire exécutif de l’O2CD, la plateforme a observé entre 2020 et 2021 des cas d'arnaque des consommateurs sur les Momo ; la mauvaise protection des données personnelles des consommateurs ; la mauvaise formulation de certaines offres de services vendues sur la base du nombre de jours alors que ces services sont facturés sur le volume et la capacité, les appels blancs et les appels avec écho.
En ce qui concerne le secteur des services financiers, les défenseurs des droits des consommateurs ont relevé, pendant la même période (2020-2021), une hausse des services, le cas de la messagerie et de la résiliation des comptes.
« Le manque de transparence sur la tarification des services ; la rétention des informations capitales sur les taux de crédit et les tarifs des services ; la lenteur exagérée dans le traitement des demandes de résiliation des comptes ; la lenteur exagérée dans la délivrance des cartes monétiques ; le manque d’information des usagers sur les conventions de crédit et les taux de crédit et la faiblesse dans la régulation du secteur », a souligné Mermans Babounga.
C’est ainsi que la société civile a opté pour une approche qui consiste à privilégier le dialogue avec les différents fournisseurs des biens et services, car les consommateurs ont besoin que des associations continuent d’apporter des réponses concrètes à leurs préoccupations. Comme la solution est du côté des fournisseurs, estime-t-on, il faut absolument dialoguer avec eux, à l’exemple de la participation d’un haut responsable d'une banque de la place au forum.