Leurs revendications n’ayant pas toujours eu de suite satisfaisante, ce personnel a déposé un préavis de grève, allant du 29 mars au 12 avril, à la direction générale de ce grand établissement sanitaire de la ville océane. Dépasser la date butoir, tous ses agents iront en grève. Cette décision découle de l’assemblée générale qui a réuni ses travailleurs membres de la ….Syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) tenue le 25 mars dernier dans la salle de conférence de cette structure.
Hôpital général Adolphe Sicé : le personnel menace d’aller en grève
Leurs revendications n’ayant pas toujours eu de suite satisfaisante, ce personnel a déposé un préavis de grève, allant du 29 mars au 12 avril, à la direction générale de ce grand établissement sanitaire de la ville océane. Dépasser la date butoir, tous ses agents iront en grève. Cette décision découle de l’assemblée générale qui a réuni ses travailleurs membres de la ….Syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) tenue le 25 mars dernier dans la salle de conférence de cette structure.
La rencontre des syndiqués de cette organisation le plus représentatif de l’hôpital général Adolphe Sicé, a eu comme points principaux à l’ordre du jour : la lecture du relevé des conclusions et recommandations prises par les travailleurs de l’hôpital général Adolphe Sicé lors de l’assemblée générale restitutive de la section syndicale de la fédération nationale des agents de santé et des affaires sociales affiliées à la CSTC, tenue le 28 janvier 2022 dans la salle de conférence de cette structure sanitaire, la présentation de la synthèse des pourparlers eu avec son directeur général le 23 mars dernier et la lecture du communiqué final après évaluation du nouveau cahier de revendications et des actions à réaliser au cas où l’administration restait hostile aux revendications des travailleurs.
Il ressort du relevé des conclusions et recommandations de l’assemblée générale du 28 janvier 2022, lu par Anicet Nsoundi, secrétaire général de la CSTC Pointe-Noire, qu’après avoir rendu caduque le cahier de charges issu de l’assemblée générale de 2019 et dénoncer l’échec des négociations enclencher la même année, les participants ont formulé des recommandations portant sur : la signature d’un accord en absence de la convention collective signé et validé par le comité de direction session de mars 2021, délai requis fin février 2022 ; la finalisation de la procédure et l’immatriculation des agents contractuels à la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) d’ici fin mars 2022 ; la régularisation de la situation administrative des stagiaires promotion 1994-2015 ; la formalisation de de la procédure de la prise en charge médicale et biologique du personnel ; l’augmentation du budget de l’hôpital général Adolphe Sicé en adéquation avec les attentes de la structure; l’exécution du calendrier d’apurement des arriérés de salaire année 2019-2020-2021.
Les travailleurs de l’hôpital général Adolphe Sicé ont aussi dénoncé la mauvaise gestion des déchets médicaux (ce qui expose les personnels et les populations aux infections nosocomiales et aux risques biologiques et chimiques), l’exécution des tâches par les techniciens de surface sans matériel de protection ni ingrédients appropriés ainsi que la mauvaise gestion des ressources humaines qui a empêché le recrutement de 8 médecins finalistes.
Pour ce qui est des décisions, tenant compte des limites et des insuffisances constatés dans l’exécution de leurs missions, les agents de l’hôpital ont demandé le départ de leurs directeurs divisionnaires pour cause camouflage et dissimulation des fonds destinés aux paiements des salaires et pour avoir facilité et participé au recrutement illicite pré passation de service, allant à l’encontre des décisions prises dans la circulaire n°00408/MSP/CAB du 9 août 2021.
Les langues se sont déliées au cours de l’assemblée pour dénoncer les injustices. A bout de souffle, Alice…agent au service de ….a confié : «J’ai fait la ronde des services. J’ai passé 10 ans en réanimation chirurgicale et en réanimation médicale. Cela fait 17 ans que je suis dans cet hôpital et je ne suis toujours pas contractuelle. Je perçois une prime de 40.000 Frans CFA le mois, une prime qui passe difficilement. Ceux qui travaillent dans l’administration ont un perdiem de 20.000 les samedis tandis que nous le personnel soignant qui faisons la force de cet hôpital nous n’avons rien».
«Je suis malade et je ne peux me soigner. Non seulement on exige que nous supportions 20% des frais des examens médicaux, alors qu’on nous paye pas, en plus on ne peut pas me recevoir avec mon badge alors qu’il est dit qu’en peut s’en servir à défaut du livret familial», a témoigné une participante pendant qu’un autre lançait : «Nous avons des problèmes de salaires alors qu’il y en a dans l’administration qui perçoivent des primes de 900.000 FCFA»
Après avoir suivi Raymond Kiminou, secrétaire adjoint de la CSTC Pointe-Noire, qui a fait la synthèse des pourparlers avec le directeur général de l’hôpital général Adolphe Sicé (qui reste ouvert au dialogue avec les partenaires sociaux) et évaluer leur nouveau cahier de revendications, les participants à l’assemblée du 25 mars, tenant compte de la situation de leur structure et se disant insatisfaits des résultats et «des autorités qui restent insensibles à leurs revendications», ont décidé après des échanges mouvementés, de déposer un préavis de grève de deux semaines à la direction générale. Dépasser la date butoir, et si les solutions ne sont pas trouvées, tous se mettront en grève.
Cependant, Monsieur Ondongo, agent à l’administration a estimé que la grève n’était pas la solution et que les autorités se devaient de trouver des solutions pour l’éviter : «L’hôpital général Adolphe Sicé est un grand établissement sanitaire qui desserve le sud du pays et même l’enclave du Cabinda. Les autorités doivent prendre en compte les doléances de ses agents pour éviter la grève car si cela arrive, ce sont les pauvres populations déjà abattues par les crises sanitaire, économique et financière qui vont subir les conséquences».