L'entretien à bâtons rompus du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, avec les notabilités du Kongo central, a tourné autour des questions liées tant à l'action gouvernementale qu'aux remous sur sa personne.
Didier Bundimbu a mis sur la table les difficultés, les pressions, les tentatives de corruption qui ont émaillé son action. Et dans ce registre, il a sollicité le soutien des notables du Kongo central ainsi que leur accompagnement dans le lancement d'appel d'offres des seize blocs pétroliers et trois gaziers qui sont une première dans ce secteur et qui fera sans nul doute engranger des fonds considérables à la République.
Abordant l'affaire des dix millions de dollars américains octroyés au territoire de Muanda pour son développement, une première dans les annales depuis le début de l'exploitation du pétrole dans cette partie du pays, il a fait savoir aux notables que c'est lui même qui avait sollicité l'implication et l'accompagnement de l'Inspection générale des finances pour que ces fonds soient gérés en toute orthodoxie, afin que les projets retenus par le comité de gestion soient exécutés dans la transparence et pour le plus grand bien de tous les habitants de Muanda.
Quant à la prétendue pénurie de carburant, le ministre des Hydrocarbures a abordé la question en donnant des assurances qu'il n'y avait point rupture de stocks des produits pétroliers, tout ayant été fait à son niveau pour que la République ne soit pas négativement impactée à la suite de l'électrochoc en lien avec la guerre russo-ukrainienne.
A propos des remous sur sa personne, Didier Budimbu a coupé court en faisant usage de la maxime "Qui veut noyer son chien l'accuse de rage", assurant ses interlocuteurs qu'il n'en était rien. Il a indiqué que c'est sûrement les actes qu'il pose qui ne sont pas du goût de ses détracteurs qui engendrent finalement des attaques personnelles dont il est la cible. A la base, la réappropriation de deux blocs pétroliers que détenait l'homme d'affaires Dan Getler.
Cependant il s'observe, sur le terrain, une réelle spéculation entretenue à dessein par certains gestionnaires de stations-service. Mais que toutes les mesures prises pour mettre un terme aux files d'attente dans les stations-service sortiront leurs effets dans les 72 heures. Visiblement rassurés par la position du ministre Didier Budimbu, les notables l'ont fait savoir par l'entremise de deux d'entre eux. Prenant la parole au nom de tous, Eva Mwakassa et le ministre honoraire Jolino Makelele ont donné la preuve de leur satisfecit et du soutien sans faille qu'ils ont dit pouvoir lui apporter.