Le gouvernement, dans une déclaration rendue publique à l’occasion de la Journée internationale du travail le 1er mai, a souligné la nécessité d’approfondir le dialogue social « aux fins de donner des réponses idoines aux préoccupations légitimes des travailleurs ».
Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, a indiqué que la fête du 1er mai a été célébrée cette année dans un contexte marqué par les allégements des mesures imposées à la population et particulièrement aux travailleurs suite à la pandémie de coronavirus (covid-19). La crise sanitaire a, en effet, entraîné des conséquences dans le monde du travail, notamment le chômage partiel, le télétravail, la réduction du temps de travail, le travail à temps partiel et le licenciement.
Il a aussi rappelé que le gouvernement a élaboré et met en œuvre le Plan national de développement 2022-2026 visant la diversification de l’économie nationale avec à la clé la création d’emplois en vue de donner plus d’espoir aux travailleurs. « Plus de soixante ans après l’indépendance de notre pays, une frange importante de la population congolaise active reste encore exclue du bénéfice de la sécurité sociale. Le gouvernement s’emploie à inverser cette situation avec l’appui de ses partenaires traditionnels… », a déclaré Firmin Ayessa.
Selon lui, les actions positives et concrètes réalisées ces derniers temps, dans le cadre du dialogue social, témoignent de la volonté politique des autorités à améliorer les conditions de vie des travailleurs. Le ministre d'Etat a, par ailleurs, remercié les organisations syndicales des travailleurs pour leur implication lors des travaux du Comité national du dialogue social et de la Revue de la sécurité sociale. C’est ainsi qu’il a invité tous les partenaires sociaux à privilégier le dialogue et la concertation, comme levier essentiel de prévention et de résolution de tous les conflits sociaux.
« C’est au prix du dialogue, du dialogue responsable et constructif que nous allons promouvoir le travail durable et décent qui soit pour chacun et pour tous source de progrès et ferment d’unité. C’est au prix du dialogue, du dialogue responsable et constructif qu’ensemble, par notre commun labeur, nous allons bâtir, pour aujourd’hui et pour demain, une société plus juste, plus solidaire », a-t-il poursuivi, réaffirmant l’engagement de l’exécutif quant à la mise en œuvre des recommandations issues des différentes sessions du Comité national du dialogue social.
Instaurer une culture positive de sécurité et de santé au travail
Au Congo, la célébration de la fête du travail a été couplée avec celle de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, commémorée le 28 avril dernier.
Instaurée par l’Organisation internationale du travail (OIT), cette journée a été placée cette année sur le thème « L’instauration d’une culture positive de la sécurité et de la santé au travail nourrie par la participation et le dialogue social ».
D’après l’OIT, de nombreuses personnes meurent chaque jour à travers le monde des suites d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, soit un total de 2,78 millions de décès par an. Il y a, en outre, chaque année quelques 374 millions d’accidents du travail non mortels entraînant une absence du travail. Des défis immenses que les Etats membres doivent prendre à bras le corps. « Dans cette optique, le Congo s’est engagé dans un processus de ratification d’une trentaine de nouveaux instruments de l’OIT. Dans cette même veine, notre pays va se doter bientôt, grâce à l’appui du Bureau pays de l’OIT pour la sous-région, d’une politique nationale en matière de sécurité et de santé au travail », a annoncé le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale.
Rappelant la nécessité d’agir ensemble pour instaurer une culture positive de sécurité et de santé au travail, Firmin Ayessa a indiqué que le monde du travail fait face actuellement à des défis multiples et complexes. Il s’agit notamment du chômage ; de l’emploi et du travail décent ; de la protection sociale pour tous ; la pauvreté et les exclusions sociales. Des défis qui interpellent tous les acteurs, précisément le gouvernement, les employeurs et les travailleurs. Pour relever tous ces défis, le Congo est actuellement en train de réviser son code du travail ; actualiser le programme pays pour le travail décent ; élaborer et mettre en œuvre son plan d’action de lutte contre le travail des enfants ; mettre en place de la Caisse d’assurance maladie universelle.