Brazzaville, le 28 avril 2022
Fin du Programme de lutte contre les épidémies
Communiqué de presse
La Croix-Rouge française a bénéficié d’un financement de la Délégation de l’Union européenne (DUE) et de l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 2,6 millions d’euros (dont DUE 1,5 million d’euros & AFD 1,1 million d’euros), pour un programme intitulé « Renforcement des capacités de riposte aux épidémies en contexte covid-19 dans six départements* du Congo Brazzaville ».
Ce programme d’une durée de quinze mois a démarré en septembre 2020, mis en œuvre par les Croix-Rouge congolaise (CRC) et française en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Population (MSP) à travers la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies (DELM) et les Directions départementales de la santé (DDS) des six départements concernés.
Ce programme avait comme objectif général de contribuer à la réduction de la vulnérabilité du Congo face aux épidémies et de façon spécifique de renforcer les capacités de riposte aux épidémies en contexte covid-19 dans les six départements.
Du point de vue opérationnel au niveau de ces six départements, 47 formations sanitaires (Fosa) dont 24 à Brazzaville, 12 à Pointe-Noire et 11 dans les quatre autres départements, ont été identifiées comme bénéficiaires des mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) grâce à la disponibilité du matériel et équipement nécessaires (Equipements de protection individuelle, EPI).
En collaboration avec les DDS, les Fosa ont bénéficié durant tout le programme de deux campagnes de dotations en EPI (Kit de dispositif lave mains, poubelle à pédale 30L, sceau plastique à 20 L, gants, serpillères, sac poubelle 30 L, eau de javel, savon de Marseille, masque facial, sur blouse, thermo flash, etc.), en dehors de celles de Brazzaville qui ont bénéficié de trois campagnes de dotation.
Par ailleurs, le système de surveillance épidémiologique à base communautaire (SEBAC) a été déployé et rendu fonctionnel dans les six départements, notamment par le biais des formations initiales et/ou continues des relais communautaires de la CRC et des agents de santé.
Les capacités de la CRC et du ministère de la Santé et de la population (MSP) en communication des risques et engagements communautaires ont été améliorées par le renforcement des capacités du personnel d’encadrement de la CRC et de la DELM.
Enfin, sur demande du MSP et après concertation avec la CRC et la Croix-Rouge française, l’élaboration des plans de contingence départementaux a donné lieu à un plan national de contingence aux épidémies dont l’atelier de validation organisé dans le cadre de ce programme épidémies s’est déroulé le 8 février 2022 sous la direction du directeur général des Soins et services de santé, représentant le MSP.
Ce plan de contingence national aux épidémies permettra aux autorités sanitaires du pays de mieux anticiper et piloter de façon efficiente les prochaines alertes épidémiques au-delà de la covid-19.
C’est dans cette optique qu’une dotation d’un stock de contingence de matériel PCI constitué de 45 éléments dont des EPI, des molécules médicales, des produits d’eau, d’hygiène et d’assainissement ; d’une valeur d’environ cent dix mille euros, soixante-douze millions de FCFA, est remis aux autorités sanitaires nationales par ce programme épidémies pour apporter « sa pierre » à cet édifice de constitution d’un stock de contingence national, avant la fin avril 2022.
Il sied de noter que la fin de ce programme coïncide avec une « phase de décrue » des cas de covid-19 dans le pays : 11 cas confirmés période fin février / première dizaine de mars 2022 parallèlement à la même période existence d’une recrudescence des cas de rougeole dans les districts sanitaires du Kouilou et Pointe-Noire : plus de 150 cas (source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire de la DELM N°9).
Tout ceci confirme qu’au-delà de cette pandémie du covid-19, que l’un des principaux risques sanitaires auquel le pays est confronté est la survenue régulière d’épidémies car ces dix dernières années ont vu une réémergence des maladies à potentiel épidémique comme le choléra, maladie à virus Ebola, rougeole, poliomyélite, etc… Ensemble, c’est possible !