Les chiffres arabes qui servent à nos mathématiques et géométries modernes désignent les dix chiffres (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 0) selon leur écriture occidentale, et le système décimal qui les accompagne. Ils remontent en réalité au IIIe siècle avant Jésus-Christ et on les retrouve absolument partout, notamment sur les cadrans de montres. Mais l’origine de la provenance de ces chiffres arabes pose problème. Explication !
Ces chiffres n’ont pas encore l’apparence qu’on leur connaît, la graphie ayant évolué au fil des siècles, mais ils fonctionnent déjà de la même façon qu’aujourd’hui, via le principe de juxtaposition. C’est cette idée selon laquelle plusieurs chiffres réunis forment un nombre, avec des unités, des dizaines, des centaines, des milliers, etc.
L’histoire atteste donc l’existence du calcul décimal avant l’ère moderne en Asie. La civilisation arabe l’aurait découvert au cours de son expansion. D’après les textes, les chiffres arabes auraient été introduits à Bagdad, au début du IXe siècle, par le mathématicien Ouzbek Al-Khwarezmi au moyen d’un ouvrage baptisé le « Livre du calcul indien ». Ce sont donc les mathématiciens arabes qui ont transmis ces chiffres et les pratiques mathématiques associées dans l’ensemble de l’Europe, d’où le nom qui leur a été donné.
Petit à petit, les chiffres arabes se sont imposés dans les usages et le système décimal est devenu la norme, là où les Romains, par exemple, basaient leur arithmétique et leur monnaie sur une base duodécimale (12).
D’ailleurs, le mot « chiffre » lui-même est hérité de l’arabe, puisqu’il est la transcription du mot qui signifie « zéro » dans cette langue. La graphie des chiffres a évolué dans des proportions importantes au fur et à mesure de la dissémination au travers de l’Europe. L’écriture des dix chiffres arabes est aujourd’hui relativement uniforme, mais certaines habitudes subsistent tout de même en fonction des pays.
En France, on a par exemple tendance à écrire le 1 avec une petite barre oblique, alors que les pays anglo-saxons se contentent d’un simple trait vertical. De la même façon, notre 7 barré d’une barre horizontale ne se retrouve pas aux États-Unis, ni d’ailleurs sur la plupart des outils informatiques.
Un Occidental aura cependant parfois des difficultés à reconnaître les chiffres s’il se rend dans les pays arabes d’Orient et d’Asie où l’on emploie une forme plus ancienne des caractères.
Les chiffres arabes ont progressivement supplanté les célèbres chiffres romains, qui restent toutefois utilisés pour désigner les siècles, les arrondissements ou le numéro d’ordre des régimes politiques. Si nous faisons bien attention, dans les livres destinés au gouvernement, on écrit la « Ve République » et non la « 5e République ».