Pour cette ONG, cette action constitue manifestement une atteinte grave à la liberté de presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
L’organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), a condamné, le 24 mai 2022, l’interpellation de Joël Kabinzi, journaliste à Radio Ngoma Kwango, station privée émettant à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Cette ONG, qui note que cette interpellation constitue manifestement une atteinte grave à la liberté de presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme, exhorte, en conséquence, les autorités judiciaires et politiques de cette province à favoriser l’exercice de la liberté de presse sur toute l’étendue de cette partie de l’ex-Bandundu.
Joël Kabinzi, rappelle OLPA dans une réaction publié le 24 mai, a été interpellé, le 16 du même mois par les agents de la Police nationale congolaise (PNC/Kenge) sur ordre du procureur près le Tribunal de paix de Kenge. « Le journaliste a été embarqué dans une jeep de la police puis conduit à l’office du Parquet de Kenge où il a été auditionné par un magistrat qui l’a inculpé de faux bruits et de non-respect aux magistrats », a indiqué l’OLPA. Et de noter que ces accusations sont consécutives à la diffusion sur les antennes de Radio Ngoma Kwango, d’une émission intitulée « Bosolo ya Kwango » (traduction en français : vérité sur Kwango) du 14 mai 2022. A en croire cette ONG, au cours de cette émission à téléphone ouvert, un auditeur a fustigé le comportement des magistrats du Parquet qui ordonnent la libération des jeunes communément appelés « Kuluna » interpellés par la police et qui sont à la base de la montée du banditisme dans la ville.
OLPA a fait savoir que des agents du parquet ont également pris d’assaut les installations de la radio sous prétexte de rechercher des enregistrements audio de l’émission Bosolo ya Kwango.