L’ONG de défense des droits de l’homme dénonce la lenteur dans le traitement des dossiers devant cette haute cour.
Dans une correspondance adressée au premier président de la Cour de cassation, David-Christophe Mukendi Musanga, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) par son président, Emmanuel Adu Cole, dit reconnaître la multitude de dossiers qui parvient à la Cour de cassation, venant de tout le territoire national. Mais cette ONG regrette que le silence de cette haute cour devant la grande majorité de ces dossiers. « Nous savons que vous recevez beaucoup de dossiers venant de partout sur le territoire congolais. Mais nous avons constaté que tous les dossiers soumis à votre auguste autorité sont restés silencieux », a écrit cet activiste des droits de l’homme.
Pour s’en convaincre, la FBCP et son président ont cité en exemple certains dossiers dont ceux qui sont dans la chambre dirigée par le juge-président Kazadi relatifs à l’ancien directeur général du Bureau central de coordination, Théophile Matondo, et l’ancien député Bakatsuraki Kavusa Semenyi. « La Cour elle-même avait donné une date du mois de février à laquelle le verdict sur l’affaire de l’ancien directeur général Théophile Magondo Mbungu allait être prononcé. Mais hélas. Il y a également le dossier de l’honorable Bakatsuraki Kavusa Semenyi, qui avait été acquitté », a souligné la FBCP. Et d’affirmer continuer à réclamer l’intervention personnelle du juge-président Mukendi dans ces dossiers précités et bien d’autres, pour la bonne administration de la justice.
La FBCP note, par ailleurs, que les deux détenus dont les dossiers sont cités en exemple, ont vu leur état de santé de détériorer chaque jour qui passe. L’un étant à la prison centrale de Makala alors que l’autre, à la prison militaire de Ndolo, sont gravement malades et leur état de santé requiert, selon cette organisation qui évoque le droit international humanitaire, des soins appropriés.