Le gouvernement congolais a invité, le 8 octobre, tous les acteurs de la société à sensibiliser au quotidien et en permanence aux risques de santé mentale, dans sa déclaration lue par le ministre de la Santé et de la Population, Gibert Mokoki, en prélude à la célébration de la Journée internationale de la santé mentale sur le thème « Environnement et santé mentale ».
La journée internationale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre, vise à sensibiliser l’opinion publique à la question en vue de mobiliser les énergies. D’après la déclaration du gouvernement, il paraît nécessaire d’analyser l’impact de l’environnement sur la santé mentale car l’apparition d’une maladie résulte d’une association entre une vulnérabilité individuelle, biologique et des facteurs de risques environnementaux.
« Notre état de santé mentale est impacté tout au long de la vie par notre environnement familial et socio-professionnel. La qualité de l’environnement influe directement sur la santé et sa dégradation entraîne des atteintes et des pathologies parfois très graves », a déclaré le ministre.
La santé mentale est causée par divers facteurs environnementaux: le stress, les événements de vie, le cadre de vie, les changements climatiques, l’alimentation, l’inactivité physique, l’exposition à des substances psychoactives, les nouvelles technologies de l’information, les pandémies et bien d’autres.
Interrogé à cette occasion, le directeur du Programme national de santé mentale, le Dr Paul Gandou, a fait la différence entre la santé mentale et la maladie mentale. Selon lui, la santé mentale s’explique par un équilibre dans tous les domaines de la vie: sociale, physique, spirituelle, émotionnelle et psychologique; tandis que la maladie mentale est caractérisée par une perturbation de la pensée et du comportement. Elle est complexe et causée par un ensemble de facteurs génétiques, biologiques, environnementaux et des expériences de la vie.
Au Congo, les consultations en santé mentale dans les centres psychiatriques du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville, depuis 2021, ont donné des statistiques suivantes : 43, 5% de patients présentant une psychose délirante aiguë; 22, 3% schizophrénies; 16, 1% des troubles bipolaires; 8,8% de troubles psychoses hallucinatoires chroniques et 1/3 de patients des troubles associés à la prise d’alcool.
Le Congo dispose actuellement de quatre structures publiques psychiatriques dont deux au CHU de Brazzaville, un à l’hôpital militaire Pierre-Mobengo et un autre à l’hôpital Adolphe-Sicé à Pointe-Noire.
Notons que la Journée mondiale de la santé mentale a été instituée depuis le 10 octobre 1992 par les Nations unies afin de porter un accent sur les problèmes de santé mentale.