L’ONG souhaite, par ailleurs, que cette décision de la Cour de cassation soit rapidement mise en application afin de permettre au concerné de suivre des soins exigés par son état de santé qui s’est fortement dégradé pendant ses longs mois de détention à la prison centrale de Makala.
La Cour de cassation a décidé, le 17 octobre dans la soirée, de l’acquittement de l’ancien directeur général du Bureau centrale de coordination (BCCO) Théophile Matondo. Celui-ci avait été condamné à dix ans de prison ferme par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe dans l’affaire liée au Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
A la dernière audience tenue à la Cour de cassation, le ministère public avait reconnu l’innocence de Théophile Matondo, qui était déjà détenu à la prison centrale de Makala. Il avait demandé son acquittement pur et simple. Les juges, qui avaient pris l’affaire en délibéré, avait promis de rendre le verdict dans le délai légal. Mais, il a fallu attendre plus de six mois pour voir cette cour rendre sa sentence.
La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a de son côté mené plusieurs actions pour que les juges se conforment à la loi. Cette ONG de défense des droits de l’homme a considéré cette affaire parmi les emblématiques qui mettaient à nu le disfonctionnement de la justice en République démocratique du Congo. Pour cette organisation dirigée par Emmanuel Cole, il était inconcevable de voir les juges tergiverser alors que l’organe de la loi, qui poursuit et qui est maître de l’action judiciaire ait déjà reconnu l’innocence de l’accusé.
Alors que le verdict est tombé, cette ONG, qui a déjà relevé, dans ses nombreux plaidoyers, la dégradation de l’état de santé de Théophile Matondo, exhorte la justice congolaise à l’application stricte et rapide de cette décision de la Cour de cassation afin de permettre au concerné de suivre les soins appropriés.