Une conférence-débat a été organisée le 25 novembre à la Chambre de commerce de Pointe-Noire par la plateforme des associations et ong luttant contre les violences bases sur le genre (VBG).
Cette activité qui a réuni les associations et ong concernées par la question, les représentants des pouvoirs publics notamment ceux de la justice et le public lance la série d'activités dite 'Les seize jours d'activisme" qui verra les membres de la plateforme ainsi que les juristes sillonner les six arrondissements de Pointe-Noire pour sensibiliser les femmes à dénoncer et dire non aux violences de toutes sortes dont elles sont régulièrement l'objet. “Ce message sera porté dans les églises, les écoles, les centres de santé, dans les marchés...Des cellules d'écoute et d'éveil y seront également installées lors de ces descentes” a dit Bernadette Bephangayahou, présidente de l’association So.di.os (Solidarité, disponibilité, des œuvres sociales-Aide et entraide), une des responsables de la plateforme et d’ajouter que cette initiative bénéficie du soutien de la mairie de Pointe-Noire et de plusieurs autres partenaires qui se sont associés à l'activité.
Animée sous le thème "Oranger notre entourage", la conférence -débat a porté sur les sujets tels : “Les actions pour la prévention et la sensibilisation”, par Bernadette Bephangayahou, présidente de l'association Sodios, “les réponses aux violences basées sur le genre (exploitation, abus sexuel, harcèlement sexuel, rites dégradants du veuvage, violence contre les enfants, le mariage forcé) par Laure Liningui Mavoungou, juge de siège, l'incivisme des jeunes par Makosso Fouty, juriste, l'autonomisation de la femme par Ingrid Mavoungou, présidente de Fons ignis.
Après avoir énuméré les différentes formes de violences subies par les enfants et les femmes, Laure Liningui a dit qu'il existe les violences passives (qui atteignent le moral, les violences verbales, les harcèlement sexuel) et les violences actives tel le viol, la prostitution, les pratiques pédophiles etc... Selon elle, seule la dénonciation de ces violences auprès des autorités compétentes et à la justice permettra de mettre fin à ces comportements répréhensibles. Les textes réglementaires, le cadre juridique et législatif prévoient les différentes sanctions à leurs auteurs a t-elle renchéri. Le code de la famille congolaise, le code de procédure pénale, la loi Portella, la loi no 4- 2010 portant protection de l'enfant en République du Congo ou loi Potignon, la loi no 19-2022 du 04 mai 2022 portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo ou loi Mouebara, la Constitution congolaise de 2015...ont été cités en exemple.
L'incivisme des jeunes qui se traduit par des comportements déviants dans la société nécessite une action concertée entre les différents acteurs en charge de la protection des enfants dans la cellule familiale, à l’école, dans les églises...Au terme des échanges, la constance s'est dégagée sur le renforcement des moyens de lutte contre cette violence aveugle venant des enfants par l'instauration de la morale et l’éducation civique comme naguère à l’école. Afin d'amener les femmes à l'autonomisation, les formations aux metiers, l'accompagnement vers les activités génératrices de revenus, à l'instar de l'emploi-solidarité doivent être initiées en leur faveur. Ces actions ont d'effet si les femmes mutualisent leurs éfforts pour des plaidoyers et de lobbyngs.
Les sessions de sensibilisation commencent le 29 novembre au siège de l’arrondissement no 1 Lumumba.