Le saviez-vous ? D’où vient le nom « Talangaï» donné au sixième arrondissement de Brazzaville ?

Message d'erreur

  • Warning : array_key_exists() expects parameter 2 to be array, null given dans theme_image_formatter() (ligne 605 dans /var/www/adiac/modules/image/image.field.inc).
  • Warning : array_key_exists() expects parameter 2 to be array, null given dans theme_image_formatter() (ligne 605 dans /var/www/adiac/modules/image/image.field.inc).
Jeudi, Décembre 1, 2022 - 18:17

L’histoire nous enseigne que le nom « Talangaï », ou « Regarde-moi » en français, a été donné par des Congolais venus de Léopoldville (ancienne appellation de l’actuel Kinshasa). A l’époque, ce nom correspondait à celui d’un quartier de là-bas. Avant de devenir un centre d’état civil de droit commun en 1970, cette agglomération était rattachée au district de Ngamaba. Talangaï est actuellement le sixième arrondissement de la ville de Brazzaville et compte environ  600 000 habitants.

Limité au Nord par l’arrondissement 9 Djiri, au Sud  par l’arrondissement 5 Ouenzé, à I'Est par le fleuve Congo et à l'Ouest par le pont de la rivière Mikalou, l’arrondissement de Talangaï était au départ une  zone composée de deux petits villages : Madjiri et Intsiba. Madjiri était situé dans la zone où se trouve l’ex-commune de Talangaï en allant vers le marché  et Intsiba, dans la zone où se trouve l’hôpital de Talangaï. Déjà, au temps de l’Afrique équatoriale française, deux colons de nationalité française, Fournier et Mon pays, s’étaient installés respectivement sur le site de l’actuel hôpital de Talangaï et celui de l’Armée du salut, situés entre les rues Bouanga et Mbé en allant vers la rivière Tsiémé.

En 1964, quand Moïse Tsombé, alors Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), avait décidé de chasser les ressortissants du Congo Brazzaville de la capitale Léopoldville, ceux-ci s’installèrent sur le site que leur avait accordé Joseph Ngobali, propriétaire terrien.

Ce domaine s’étendait de l’avenue de l’intendance à la rivière Mikarou, en passant par le village Azouna (vers l’actuel Ciespac), jusqu’à la rivière Ngakwi qui a donné le nom du quartier Ngamakosso.

Après avoir installé ses compatriotes expulsés de la RDC, Ngobali avait  procédé alors au lotissement de ses domaines qui avait occasionné la naissance de deux quartiers. Le premier s’étendait de l’actuel quartier 62 (Dragages), en passant par Ibeli Ndzo (les pattes d’éléphant) actuellement appelé quartier Kanga Mbandzi, zone située en face de l’hôpital de Talangaï jusqu’à l’actuel quartier Ngobali dont il était lui-même le premier chef. Son siège était situé à la rue Mayombe, sur l’ancienne avenue de l’Ofnacom.

Le second quartier s’étendait de l’avenue de l’Intendance jusqu’à la rivière Tsiémé, un peu plus haut vers la rivière Mikarou ou (Mikalou) et était dirigé par son frère cadet, Jean Alié.

Les Congolais rapatriés, pour la plupart de la tribu Kongo, pratiquaient l’agriculture. C’est ainsi qu’il leur avait  accordé l’actuelle zone maraîchère de Kronenbourg. Aussitôt une coopérative avait vu  le jour dont Ngobali était  nommé président.

Sur le plan synoptique, plusieurs administrateurs maires ont été à la tete de cet arrondissement . L’actuel dirigeant est Privat Fréderic Ndéké depuis 2008.

Commerce et marchés

L’arrondissement de Talangaï est dominé par les activités commerciales moyennement développées dont la plupart sont exercées par les étrangers, en particulier les Mauritaniens, les Maliens, les Rwandais, les Ivoiriens, etc. Cependant, les Congolais occupent une place très modeste constituée en majorité par la vente des produits vivriers ou agricoles. Talangaï compte un bon nombre de marchés dont la majorité demeure très précaire. En effet, certains comme le marché de l'Intendance, le marché Maman Mboualé sont en cours de modernisation. Les plus connus sont ceux de Talangaï (Massa) et de Mikalou (Tembe na ba banda et Liputa na tolo).

Aujourd'hui, avec la reconstruction du marché de l'Intendance, cet arrondissement est sur la voie de sa modernisation en ce qui concerne le commerce.

Jade Ida Kabat
Légendes et crédits photo : 
Une vue d'un quartier de Talangaï / L'autre 242
Notification: 
Non