La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a demandé, le 6 mars, que tous les prisonniers et détenus préventifs soient traités de la même façon, en conformité avec l’article 12 de la Construction congolaise du 18 février 2006, stipulant que tous les Congolais sont égaux devant la loi.
La FBCP se satisfait de l’évacuation à l’étranger de l’ancien conseiller du chef de l’État, Fortunat Biselele, pour des soins de santé appropriés. Cependant, elle constate que ce sont des détenus venant de la présidence de la République qui sont autorisés à se faire soigner à l’étranger, alors qu’il y a beaucoup de prisonniers et détenus préventifs qui sont malades en prison et dont l’état de santé nécessite l'évacuation pour des soins. « Malheureusement, ils sont là et oubliés », regrette cette organisation.
Cette fondation a cité notamment le cas de l’ancien ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga, condamné à cinq ans de prison et malade, qui n'a pas été autorisé à aller suivre des soins à l'étranger. Il y a également Bernabé Milingano, malade et interné au centre médical de la prison centrale de Makala, qui aurait également demandé, sans succès, d’aller suivre des soins à l'étranger. La FBCP revèle qu’il y a ainsi, dans les prisons congolaises, beaucoup de cas de malades qui nécessitent leur évacuation à l'étranger. « En gros, nous demandons à la justice congolaise de ne pas pratiquer la politique de deux poids, deux mesures. Il faut une justice pour tous », conclut-elle.