Connue depuis des décennies comme la Journée internationale de la femme ou Journée internationale des droits des femmes, la date du 8 mars est désignée par plusieurs organisations par « Journée internationale des droits des femmes ». Au niveau international, elle a été célébrée cette année sur le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
Loin de constituer un événement commercial dénaturé, la Journée internationale des droits des femmes est une date dont l’objectif est de dénoncer les discriminations, les inégalités et les violences vécues par les elles. Il s’agit d’un moment propice à la réflexion et à la recherche des solutions visant à améliorer la condition des femmes, tout en soulignant le chemin parcouru.
La véritable origine du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, serait principalement marquée par deux faits historiques : le woman’s day en Amérique et la Journée des femmes en Europe
S’agissant de l’Amérique, cette journée des droits des femmes tire son origine d’une manifestation pour le droit de vote des femmes organisée par le Comité national de la femme du parti socialiste américain et qui a eu lieu le dernier dimanche de février 1909. Connue sous l’appellation de « The woman’s day », elle demeure l’une des activités officielles du comité et sera annuellement célébrée aux Etats-Unis jusqu’en 1914.
Quant à la Journée internationale des femmes en Europe, en 1910, à l’occasion de la 2e conférence internationale des femmes socialistes en Allemagne, Clara Zetkin, présidente de du secrétariat international des femmes socialistes, avait proposé l’instauration de la journée des femmes qui serait célébrée pour servir la propagande en vue de l’obtention de leur droit de vote. Cette proposition était approuvée par les délégués des dix-sept pays présents à cette conférence.
A la suite de cette conférence, la Journée internationale des femmes est célébrée pour la première fois le 19 mars 1911 dans plusieurs pays et dans le reste du monde à partir des années 1913, 1914, 1917, 1921 jusqu’à la fin des années 1960. Depuis, cette date du 8 mars s’est transformée en une activité d’envergure à laquelle le mouvement féministe a largement contribué.
Cependant, en Afrique, plus précisément au Congo, cette journée est associée au port du pagne. Les femmes, pour la plupart regroupées dans des associations, et des mutuelles abondent inconditionnellement les marchés cherchant la qualité première pour se démarquer des autres. De surcroît, ce phénomène pagne-mania touche également des femmes supposées instruites, alors qu’elles devraient fonder leurs actions sur des rendez-vous utiles destinés à revisiter le chemin parcouru pour leur émancipation.
S’il faut associer le pagne à cette journée pour donner de la valeur à la culture africaine, il faut penser à en ressortir les trésors à travers. Le thème national de cette édition 2023, « Femmes, protégeons-nous contre les violences en ligne avec la loi Mouebara », doit être un véritable appel au réveil à ces femmes qui revendiquent approximativement les mêmes droits chaque année. Le 8 mars n’a jamais été la fête du pagne.