Assistance : l’AAE au chevet des enfants de la rue

Soucieuse d’aider les enfants, la relève de demain, l’Association les amis des enfants (l’AAE) conduite par son président Ciani Quevai Yoka, a effectué une visite et descente très matinale le 6 août au rond-point Moungali, où elle a rencontré une dizaine de garçons dont l’âge varie entre 9 ans à 20 ans.

Ces enfants vulnérables, démunis, orphelins, rejetés ou abandonnés dorment à cet endroit où ils l’ont transformé comme leur demeure depuis près de deux ans. De ce fait, interrogés à ce propos, ils se sont exprimés ainsi qu’il suit : certains n’ont jamais connu leurs pères géniteurs ; ils ont été chassés de la maison après le décès d’un parent ; d’autres ont été accusés de sorciers dans leurs familles ; d’autres encore ont été accusés de voleur et menace dans la famille où certains parents se retrouvent à Kinshasa (RDC), serait à l’origine de leur dispersion.

Parmi ces enfants enregistrés par l’AAE, il y a également des sujets de la République Démocratique du Congo (RDC), abandonnés par leurs parents. Ces enfants dorment à même le sol, sur les cartons à côté des boutiques. Pendant le jour, ils errent, çà et là, dans les marchés où ils ramassent les bouteilles en plastiques pour aller vendre et ils quémandent pour pouvoir satisfaire à leurs besoins alimentaires.

Après cette échange, la délégation de l’AAE conduite par son président Ciani Quevai Yoka, s’est ensuite rendu chez le chef du quartier 41, Pascal Lokoua, qui n’a pas caché sa satisfaction après l’intérêt manifesté par l’AAE pour ce geste de solidarité envers les enfants en détresse. « Quand une association est venue s’intéresser à la situation de ces enfants, car, aujourd’hui, ils sont par dizaine, demain, ils seront par centaine. A ce propos, il fallait que vous-mêmes, arrivez sur le terrain pour constater les fait », a fait savoir Pascal Lokoua, encourageant l’AAE à prendre des mesures palliatives à la situation de ces enfants.

Au vu des cette situation, réuni le dimanche après-midi, l’AAE s’est engagé à informer le HCR, le FNUAP, l’UNICEF, le PNUD, les orphelinats, les centres d’accueil et d’autres institutions du gouvernement afin qu’une solution soit trouvé en leur faveur, conformément à l’article 44 de la loi Potignon, une formation serait une des mesures leur permettant de connaitre un avenir retrouvé.

Il convient de noter que l’AAE, exécute actuellement un projet dit « Projet d’appui aux dispositions juridiques de l’épanouissement social des enfants défavorisés » (PADJESEO) financé par le Fonds des droits humains mondiaux (FDHM) et Legal Empouverment Fund (LEF). Dernièrement l’AAE avait lors d’une émission à radio Congo, fait un plaidoyer sur cette question des enfants de la rue.

« Le manque de connaissance des textes juridiques serait à l’origine de certaines souffrances que connaissent les enfants. Par exemple, l’article 13 de la loi Potignon stipule, entre autre, « qu’un enfant doit vivre avec ses parents ». Malheureusement certaines familles restent abasourdies à la question. C’est pourquoi, le combat que nous sommes en train de mener est de faire connaitre la loi aux enfants et à toute la communauté congolaise », a révélé le président de l’AAE, Ciani Quevai Yoka.

Guillaume Ondze
Légendes et crédits photo : 
1-une échantillon des enfants vulnérables entourant le président de l'AAE/Adiac
09/08/2023 - 13:45
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