Les chefs d'État du monde entier se sont succédé, le 1er décembre à la tribune de la COP28 pour expliquer comment ils entendent respecter leurs engagements pour lutter contre la crise climatique.
Une dizaine de présidents africains ont pris la parole. Chacun a rappelé l'importance d'aboutir à des résultats concrets et de sortir enfin de la logique « de petits pas » qui a longtemps caractérisé les différentes rencontres de ce genre.
« L'Afrique est prête à jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré d’emblée le président kenyan, William Ruto. Fort du succès du sommet de Nairobi, qui a abouti à un consensus des chefs d'État africains, il a plaidé pour le triplement de la part des énergies renouvelables pour sortir du charbon. Il a aussi rappelé la promesse de son pays de passer entièrement aux énergies renouvelables d'ici 2050.
Pour favoriser la transition énergétique, « il faut considérer l'opportunité que représentent les crédits carbone et améliorer le stockage de CO2 », a relevé pour sa part le président du Mozambique, Felipe Nyusi. Un point de vue partagé par le chef d'État zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, qui veut développer davantage le marché du carbone. La Namibie, quant à elle, a proposé de développer sa filière de l'hydrogène vert. La Guinée-Bissau a rappelé avoir classé plus de 26% de son territoire en zone protégée. Des efforts qui nécessitent plus de financements, a insisté la Mauritanie.
Si la mise en opération d'un fonds pertes et préjudices a été globalement salué, les Seychelles rappellent que ce fonds doit être accessible à ceux qui en ont le plus besoin.