Un atelier de réflexion sur la mise en œuvre de l’interdiction nationale d’exportation des grumes : une approche multi-acteurs a réuni, le 2 avril à Brazzaville, les représentants de diverses structures. Au terme des échanges, plusieurs recommandations ont été énoncées dont l'application pure et simple de la loi interdisant l’exportation des bois en grumes.
L'atelier a été initié par le centre d'action pour le développement. Il a permis aux participants qui sont issus des organisations de la société civile, des organisations patronales, des partenaire technique et financier puis des ministères et autres administrations clés ; de discuter sur les sujets l'afforestation, l'industrialisation du secteur forestier. Ils ont également évoqué les retombées positives de l'application formelle de la loi n°16-2000 du 20 novembre 2000 puis du nouveau code forestier de 2020 qui interdisent l’exportation du bois en grume et obligent leur transformation locale.
A cours de cette rencontre, il était question de partager mises à jour et informations crédibles nécessaires, d’identifier les obstacles à l’effectivité de la loi et autres stratégies concernant l’exécution de la loi.
Les participants à l’atelier ont demandé l’amélioration de la gouvernance forestière à travers l'installation des industries de transformation de bois en République du Congo. Pour eux, l'industrialisation est une opportunité pour l'économie locale. « Ce plaidoyer s'inscrire dans un développement intégré puisque ses retombées profiteront, non seulement, à la population vivant dans les zones forestières mais aussi à l’économie nationale ainsi qu'aux entreprises », expliquent les participants.
Plusieurs autres recommandations ont été faites à l'endroit de la Communauté Économique et Monétaire des Etats d'Afrique centrale(CEMAC), du gouvernement congolais, de la société civile, ainsi des autorités décentralisées.
Il s'agit, entre autres, de renforcer le suivi de l’application en mettant en place un comité interministériel pour un suivi efficace, augmenter la capacité énergétique de la zone économique de Pointe-Noire pour soutenir l’industrialisation, mettre en place un groupe de suivi, d’évaluation e de pression pour garantir l’application des mesures,…
Cet atelier a permis d’identifier les obstacles avant de mettre en place des solides propositions n terme d’action et mécanisme devant accompagner l’effectivité de l’interdiction d’exportation de grumes dans le pays.
Notons que la CEMAC a approuvé le cadre institutionnel et règlementaire pour la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans le Bassin du Congo en 2020. Afin d’accélérer l’industrialisation de cette filière, elle a interdit d’exporter le bois sous forme de grumes. Cette interdiction entrait en vigueur à compter de 1er janvier 2023.