L’archevêque métropolitain de Brazzaville, a, cours d’une messe d’action de grâce, dite en la Basilique Sainte-Anne, le 4 avril, en présence des ministres de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, et du contrôle d’état, Gilbert Mokoki, rappelé aux éléments des différentes composantes de la force publique les valeurs de paix, de justice et de solidarité réaffirmant ainsi un engagement collectif pour construire un monde plus humain, plus juste et fraternel qui devraient désormais les caractériser.
En effet, devant des centaines d’éléments de la force publique rassemblés, du chef d’état-major des Forces armées congolaises (FAC), du commandement de la force publique ainsi que des invités, l’archevêque métropolitain de Brazzaville, Bienvenu Manamika Bafoukouahou, a prêché la parole de Dieu. Dans son homélie tirée du livre des philippins 4, 4 à 7 ; chapitre 3 ; verset 10 à 18 ; Luc chapitre 3 verset 14, Mgr Manamika a rappelé que le peuple de Dieu sous l’uniforme est partie prenante de la communauté des fidèles. Il a pour cela besoin de la reconnaissance de l’Eglise et d’une pastorale adaptée à son milieu de vie. Pour lui, la vocation militaire n’est pas un simple métier. C’est un engagement, une interrogation sur le sens de la vie, la vie qui est un don de Dieu, la vie que le soldat choisit de sacrifier au service d’une cause qui le dépasse : la défense de la vie des autres. Mais aussi la vie dont le soldat reçoit le droit d’ôter, a-t-il insisté, à celui qui est l’ennemi du peuple de Dieu, dans les circonstances du combat.
« Le référentiel éthique et moral de la vie militaire compte de nombreux instruments qui sont autant de règles d’engagement et de comportement, notamment le statut général des militaires, le règlement de service dans les armées, les normes du droit humanitaire et du droit des droits de l’homme. Au demeurant de tout cet attelage, il y en a un autre qui semble plus invisible à nos yeux, mais combien plus profond en nous car il est l’alliage le plus solide sur lequel se forge l’âme du soldat », a-t-il prêché.
Poursuivant son évangile, cette fois-ci, tirée de l’appel de Jean Baptiste, à l’endroit des soldats de son époque, qui les avaient interpellés en disant ce qui suit, « Attention ne faites pas de violences ».
Par contre, dans son mot de la force publique, le directeur de la stratégie, la coopération et la communication au ministère de l’intérieur et de la décentralisation, colonel-major Bellarmin Ndongui, a rappelé les relations entre les trois églises et la force publique notamment l’accord-cadre signer le 3 février 2017 par le décret n°2019613 du 14 janvier 2019. Protocole qui enseigne que la pastorale aux armées doit s’exécuter suivant le principe constitutionnel de « séparation de l’Eglise et de l’Etat », dans le strict respect des lois, règlements et traditions applicables aux armées (…).
Signalons que ce jubilé a été célébré sous le thème « Pèlerins de l’Espérance ».