Le président de l’association Marcher courir pour la cause (MCPLC), Rodrigue Dinga Mbomi, a animé, le 25 avril, à Brazzaville une conférence de presse au cours de laquelle il entend engager des poursuites pour usurpation de la marque « Les 72 heures du Mayombe », qu'il considère comme une atteinte grave à la propriété intellectuelle.
MCPLC défend une cause qui est grave et sérieuse. Il s’agit de sensibiliser, prévenir et agir face à un fléau de santé publique : la lutte contre le diabète à travers la Traversée du Mayombe dont la première édition a eu lieu en 2021. Depuis lors, elle œuvre sans relâche pour développer des évènements à la fois sportifs et citoyens, porteurs d’un message fort. Dans le but de protéger son identité et son message, l’association, a expliqué son président, a enregistré plusieurs marques auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), citant la Traversée du Mayombe et Les 72 heures du Mayombe. « Nous ne pouvons pas accepter que des acteurs non impliqués dans ce combat viennent altérer notre image, créer la confusion dans l’esprit du public et ainsi freiner notre mission. La protection de notre identité et de notre message est donc une nécessité absolue », a commenté Rodrigue Dinga Mbomi. Il a précisé que Mayombe appartient à tout le monde et en aucun moment il a été question de demander à José Cyr Ebina d’arrêter son activité. Mais le sujet porte sur le nom de la propriété qui demande à ce dernier de changer le nom, parce que l’utilisation envisagée de la dénomination « Les 72 heures du Mayombe » constitue une violation flagrante de droits exclusifs.
« Il a procédé le 8 avril 2025 au dépôt d’une demande de marque intitulée Les 72 heures du Mayombe-Ecorun. Ce dépôt, postérieur à la notification officielle, constitue une tentative de détournement juridique et de mimétisme manifeste. Nous rappelons avec insistance qu’un dépôt de marque ne vaut pas un enregistrement. Le simple récépissé de dépôt publié dans la presse par les organisateurs ne leur confère aucun droit d’exploitation », a indiqué Rodrigue Dinga Mbomi. Il a, par ailleurs, affirmé que « l’ajout du mot Ecorun à une marque déjà déposée permettrait d’en éviter la contrefaçon et est juridiquement infondé. Le droit reconnaît que l’ajout d’un terme n’efface ni la similarité ni la confusion .»
D’après lui, les similitudes dans la communication de M. Ebina ne sont pas anodines. « Courons et marchons pour l’environnement » évoque sous une autre forme le nom de l’association Marcher courir pour la cause et le slogan « Venez vivre l’aventure », a-t-il confirmé, est une déclinaison évidente de sa formule « Venez vivre l’expérience. » « Ces faits démontrent une stratégie consciente d’appropriation de nos codes, de notre notoriété et de notre combat. Face à cette gravité des faits, nous avons saisi les juridictions compétentes. Une procédure judicaire est en cours pour faire valoir nos droits et obtenir réparation pour le préjudice subi », a t-il précisé. MCPLC a toutefois mis en garde toute entité (partenaire, sponsor, média) qui s’associerait à un évènement utilisant frauduleusement ses marques. « Cela pourrait être assimilé à du recel de propriété intellectuelle, avec toutes les conséquences légales que cela implique. »