Kouilou: plusieurs communautés forestières privées des droits fondamentaux

Vendredi, Mai 9, 2025 - 17:30

Bivela, Mbéna, Ngoungui et Bada, quatre communautés forestières, riveraines de l’Unité Forestière  d’Exploitation (UFE) Nkola, de la société Afriwood industries dans le département du Kouilou manquent des centres de santé, de l’eau potable et du personnel enseignant. Ce constat ressort de l’étude menée dans ces localités par l’ONG, la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme.

 

En effet, dans la note de situation liée à cette étude présentée le 25 avril par rpdh à l’occasion d’un atelier multi acteurs à Loango dans le Kouilou, la RPDH qui a bénéficié de l’appui financier de Foreign Commonwealth et développement office (FCDO) du gouvernement britannique dans le cadre du projet,  « Consolider la bonne gouvernance, lutter contre les illégalités », a fait un état des lieux dont le contenu est alarmant.

 

Dans le département du Kouilou notamment à Bivela et Mbéna, dans le district de Madingo-Kayes,   Ngoungui et Bada, dans le district  de Kakamoeka, la RPDH a souligné plusieurs atteintes aux droits des fondamentaux des populations de ce département en proie à un quotidien extrêmement difficile.

Durant toute sa mission, la RPDH n’a décelé aucun centre de santé fonctionnel dans les quatre localités visitées, « Ni de personnel ni de matériel médical, avec un impact évident sur l’accès à des soins de santé adéquats ; s’en suit, une série  de décès par négligence et des difficultés considérables pour les femmes à donne naissance. De façon générale, aucun collège d’enseignement secondaire n’existe au sein de ces localités », affirme cette note. 

Cependant les écoles primaires de fortune qui s’y localisent croulent sous la menace d’une année blanche, faute de personnel enseignant et de matériel didactique. Le réseau routier est très défectueux et non entretenu, entrainant des difficultés de transport qui limitent fortement l’accès des communautés à d’autres localités pour des soins médicaux ou l’évacuation de leurs  produits.

De même, l’accès à l’eau potables et à l’électricité est préoccupante, avec une très faible couverture réseau, coupant davantage les communautés locales et les peuples autochtones du reste monde, reveile la note..

Le conflit hommes-éléphants n’a pour sa part connu aucune avancée majeure et tend plutôt à s’amplifier dans la mesure où les animaux font désormais des incursions répétées dans les zones d’habitation.

« L’implication et la participation des communautés dans les processus de décisionnels n’est pas effective de même que dans la gestion des mécanismes de partage des bénéfices, en l’occurrence les cahiers de charge, les fonds de développement local ne sont pas toujours opérationnels.

A la lumière des faits observés, la note de situation stipule que, l’entreprise Afriwood Industriel ne respecte pas ses obligations sociales contenues dans le cahier de charges particulier de la Convention. Ce qui constitue une illégalité conformément aux dispositions des principes 3 de la grille de légalité de l’AVP et 2 des sauvegardes REDD+ et une infraction forestière selon les dispositions des articles 232 alinéa 3 du code forestier de 2020 et 173 du décret 2002-437. 

 

Charlem Léa Itoua
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