Dans une politique de transparence et d’assainissement des finances publiques, le président ghanéen, John Dramani Mahama, a pris des mesures fermes à l’encontre de plusieurs de ses ministres et collaborateurs pour n’avoir pas déclaré leur patrimoine.
Dans un pays où la corruption coûte environ trois milliards de dollars par an, cette décision marque le lancement officiel d’un ambitieux plan de lutte contre ce fléau, au cœur de son programme de société entamé en janvier dernier. Pas plus de 40 membres de son gouvernement ont été sanctionnés pour ne pas avoir respecter l’obligation de déclaration du patrimoine. Les personnes concernées se sont ainsi vu confisquer quatre mois de salaires dont un mois de salaire versé à un fond médical dédié aux patients de maladies non transmissibles chroniques.
En effet, ce nouveau « code de conduite », exigé par le président ghanéen aux responsables politiques et cadres administratifs, réaffirme notamment la déclaration obligatoire du patrimoine, impose l’interdiction de conflits d’intérêts, la transparence sur les voyages officiels et des restrictions sur les cadeaux d’une valeur de 1450 dollars. Un portail en ligne permettra aux citoyens de signaler confidentiellement les infractions présumées.
Cette campagne de moralisation intervient dans un contexte économique assez déficitaire depuis le défaut de paiement de sa dette en 2023. Le président John D.M tente désormais de restaurer la confiance, alors que les scandales de corruption ont entaché le mandat précédent, notamment celui de l’ex-président Nana Akufo-Addo.