« Les événements météos extrêmes et les conséquences du réchauffement climatique ont frappé durement l’Afrique », tel est le titre du nouveau rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
L'année 2024 a été la plus chaude pour le continent africain qui a payé un lourd tribut dans les événements météo extrêmes, selon le rapport de l’OMM. Qu’il s'agisse de sécheresse ou des inondations. Ce qui s’est traduit par de nombreux événements extrêmes. C’est le cas des sécheresses particulièrement violentes au Maroc. Ce qui a eu pour conséquence, l’effondrement de la production agricole. C’est également le cas au Zimbabwe et en Zambie, avec une diminution de 50% et 43% des rendements céréaliers. À l'inverse, les précipitations extrêmes et les inondations ont touché des millions de personnes. Au Kenya, en Tanzanie et au Burundi, 700 000 personnes ont été durement touchées, avec des centaines de décès.
En Afrique de l'Ouest et centrale, les chiffres sont encore plus importants, avec plus de 4 millions de personnes touchées. Parmi les pays les plus durement frappés, figurent le Cameroun, la Centrafrique, le Niger, le Nigeria. Bien qu'il n'en soit pas responsable, le continent africain est particulièrement vulnérable aux conséquences du réchauffement climatique, souligne l’OMM, qui estime que dans les cinq années à venir, plus d'une centaine de millions de personnes seront exposées à des événements météos extrêmes.
Au niveau mondial
L’année 2024 aura été la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météorologiques il y a 175 ans, avec une température moyenne mondiale de 1,55 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Bien qu’une seule année au-dessus de 1,5 °C ne signifie pas encore un échec des objectifs de l’Accord de Paris, cette hausse marque une étape critique, souligne le rapport de l’OMM. « Notre planète émet de plus en plus de signaux de détresse », a alerté le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, soulignant que les États doivent accélérer la transition vers les énergies renouvelables. L’OMM met en garde contre les impacts de ce réchauffement notamment l’intensification des cyclones tropicaux, la fonte record des glaciers et l’élévation du niveau des mers.
Le Secrétaire général de l’OMM, Celeste Saulo a qualifié ces résultats de « signal d’alarme » et insisté sur la nécessité de renforcer les systèmes d’alerte précoce face aux catastrophes climatiques. Les scientifiques préviennent que certains changements, comme le réchauffement des océans et l’acidification marine, sont déjà irréversibles. Malgré ces perspectives inquiétantes, l’ONU affirme que des mesures immédiates peuvent encore limiter l’ampleur du dérèglement climatique.