Le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo, Jean-Claude Gakosso, a présenté le candidat de son pays aux diplomates en poste à Brazzaville.
Cet exercice effectué en pleine campagne électorale au poste de directeur général de l’Unesco s’est déroulé le mercredi 14 mai. À cette occasion, le ministre congolais a décliné les raisons majeures pour lesquelles le choix s’est porté sur ce haut cadre qui a fait l’essentiel de son parcours au sein de cette institution onusienne. L’enjeu était de permettre aux différents chefs de missions diplomatiques et autres représentants des organisations internationales de découvrir le candidat et de s’imprégner de sa vision. « Notre candidat est Firmin Édouard Matoko qui a fait toute sa carrière au sein de cette prestigieuse organisation onusienne pendant plus de trente ans », a indiqué le ministre Jean-Claude Gakosso. Précisant au passage que son dernier poste avant de se porter candidat est sous-directeur pour la priorité Afrique et des relations extérieures de l’Unesco.
C’est au vu de sa connaissance approfondie des mécanismes de l'institution, et de la confiance que lui accorde tant son pays d'origine que les plus hautes instances de l'Unesco font de lui le candidat idéal pour guider l'organisation vers une nouvelle ère de rayonnement mondial. Le ministre a souligné, par ailleurs, que fort du soutien des plus hautes autorités de son pays, la République du Congo, il incarne également l'espoir et la fierté d'une nation qui croit fermement en son potentiel de transformation globale.
De ce fait, sa candidature qui transcende les clivages géopolitiques repose sur un credo : faire plus que jamais de l'Unesco le laboratoire mondial des solutions culturelles aux défis climatiques, technologiques et sociaux. Fort de l’accompagnement de celles et ceux qui ont bâti l'Unesco moderne, il est le garant d'une transition apaisée vers une ère où culture rime avec résilience. « Respecté par ses pairs, adulé par le Groupe Afrique de l'Unesco, Firmin Édouard Matoko incarne l'alliance parfaite entre expérience, compétence et générosité, qualités dont l'Unesco a besoin pour continuer à "cultiver notre humanité", dans un monde en perpétuelle évolution, en s'appuyant notamment sur le socle des valeurs puisées dans les valeurs traditionnelles de l’Afrique, son continent d'origine, à l'instar de son illustre prédécesseur, Amadou Mathar M’Bow », a décrit le ministre.
En effet, dans un monde aujourd'hui confronté à des crises multiformes, l'Unesco a besoin, plus que jamais, d'un leader qui maîtrise l'art du possible et saura transformer les défis en opportunités. 50 ans après l'élection du premier Africain à la tête de l'Unesco, Firmin Édouard Matoko est porteur d’un renouveau ambitieux. Il dispose d’une connaissance exhaustive de l’institution, cristallisée par sa longue et brillante carrière en interne. « Il est donc aujourd'hui l'homme dont l'Unesco a besoin pour lui insuffler un souffle nouveau et continuer à défendre les idéaux de sa Charte », a-t-il conclu sa présentation.
Prenant la parole à son tour, le candidat Firmin Édouard Matoko a décliné les trois axes stratégiques de sa campagne, à savoir cerner la réforme institutionnelle qui s’impose ; visiter les grands axes de programmation; s’attaquer aux grands chantiers, en occurrence ceux concernant les femmes, les jeunes, l’Afrique et le PEID. Lors de la séance de questions-réponses, Firmin Édouard Matoko a justifié l’objet de sa candidature qui ne constitue en aucun cas un doublon avec celle de l’Égyptien. Le dispositif statutaire de l’UA encourage plutôt les pays membres de postuler davantage. Après cette séance électorale, Firmin Édouard Matoko continuera sa tournée en Asie Pacifique , Amérique latine et dans les autres régions.