Les souvenirs de la musique congolaise : le parcours d’Edo Ganga, icône et génie de la rumba (suite et fin)

Jeudi, Mai 22, 2025 - 15:15

Suite à la dégradation des relations diplomatiques entre les deux Congo. Au lendemain de la fin du régime du Président Fulbert Youlou, les 13, 14,15 Août 1963   et la mesure d’expulsion forcée des étrangers notamment les congolais originaires de Brazzaville vivant à Léopoldville, mesure prise par Moïse Tshombé, Premier ministre du Congo belge, Edo Ganga et Daniel LOUBELO dit de la Lune, sociétaires de l’Ok Jazz n’échappent pas à la règle et de retour au bercail portent sur les fonts baptismaux l’orchestre dénommé ‘’Témbo’’.

Suite à la dégradation des relations diplomatiques entre les deux Congo. Au lendemain de la fin du régime du Président Fulbert Youlou, les 13, 14,15 Août 1963   et la mesure d’expulsion forcée des étrangers notamment les congolais originaires de Brazzaville vivant à Léopoldville, mesure prise par Moïse Tshombé, Premier ministre du Congo belge, Edo Ganga et Daniel LOUBELO dit de la Lune, sociétaires de l’Ok Jazz n’échappent pas à la règle et de retour au bercail portent sur les fonts baptismaux l’orchestre dénommé ‘’Témbo’’.

Mais au fil des jours, un climat délétère résultant d’un égocentrisme entre les deux figures de proue du groupe obligea Edo Ganga de quitter le navire ‘’Témbo’’ et rejoignit l’orchestre Bantous de la Capitaleau mois d’Août 1964. Arrivé dans l’orchestre bantous, Edo Ganga de par ses qualités artistiques et son savoir-faires’impose comme un monument incontournable de la musique congolaise à travers ses titres tels que ‘’Kota na URFC’’, ‘’BanguisaNtsoto Suzana’’, ‘’Mbanda tu perds ton temps’’, ‘’Tango Mosusu’’ et bien d’autres…

Edo Ganga grand chanteur et auteur compositeur, excelle en duo soit avec Kouka Célestin, Pamélo Mounka ou Kosmos Mountouari dans toutes les chansons qui composent le répertoire de l’orchestre Bantous. En 1956 et 1969, Edo Ganga participe avec les Bantous de la capitale au festival des arts nègres de Dakar au Sénégal et au festival panafricain de musique d’Alger en Algérie.  Au cours de ces deux festivals les prestations des Bantous dans les autres localités du Sénégal et de l’Algérie, furent couronnées d’un grand succès surtout avec l’exhibition de la danse ‘’boucher ‘’. En 1973 l’orchestre Bantous de la capitale connu une vague de départs, en effet, Célestin KOUKA, PAMELO MOUNKA et Kosmos MOUNTOUARI fondent l’orchestre ‘’le peuple’’ du trio CEPAKOS, tandis qu’Edo GANGA, Théo BITSIKOU, MPASSI Mermans et Ange Linaud ZENDO créent l’orchestre ‘’les Nzoï’’,  groupe qui vécut le temps d’une rose. Notons que le bref séjour d’Edo GANGA dans l’orchestre le peuple en 1975 fut aussi une étape de son parcours dans l’arène  musicale congolaise et où il signa le titre ‘’Tchaku-tchaku– tchagana-tchagana’’. L’année  1977, fut marqué par le retour définitif d’Edo GANGA dans l’orchestre Bantous qui ne quittera plus jamais jusqu’au dernier jour de sa mort survenue le 7 juin 2020. Il sied de noter également, qu’Edo GANGA fut conseillé aux arts des scènes et à la promotion des artistes de Jean Claude NGAKOSSO alors ministre de la culture et des arts en 2014. Le 15 Août 2019, Edo GANGA est député à l’Assemblée Nationale où il représente les artistes  et est élevé au grade de commandeur dans l’ordre du mérite congolais par le Président Dénis SASSOU NGESSO à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance du Congo. Pour Immortaliser les œuvres et le parcours d’Edo GANGA dans le microcosme musical congolais, Paul SONI BENGA ancien directeur général de la chaine digital radio-télévision (DRTV) a consacré un film documentaire de 120 minutes intitulé « GANGA Edo, le dernier des Bantous de la capitale » à l’occasion de la célébration des 60 ans de la création de l’orchestre Bantous de la capitale.

Décédé le 7 juin 2020 à l’âge de 87 ans, Edo GANGA icône de la musique congolaise, co-fondateur des orchestres Ok jazz et Bantous de la capitale a composé des chansons qui ont marqué la belle époque des orchestres ok jazzet Bantous de la capitale telles que ‘’Aimé wabolingo’’, ‘’kota na l’URFC’’, ‘’kokabaya sens unique’’, ‘’c’est toujours comme ça’’ et bien d’autres avec une discographie sélective de plus d’une soixantaine de chanson. Fin

Auguste Ken NKenkala
Légendes et crédits photo : 
Photo: Edo Ganga
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