Les représentantes des enfants des agents des forces armées congolaises dont la prise en charge se fait à la Garnison ne savent plus à quel sein se vouer. Embarrassées par l’irrégularité ou l’arrêt depuis plusieurs mois du paiement de la pension alimentaire desdits enfants, elles lancent un cri de cœur aux autorités compétentes pour mettre fin à cette crise.
Des sources concordantes, les parents qui ont la garde des enfants dont les pères sont soit militaires, gendarmes, policiers et marins ne perçoivent plus les droits des enfants depuis plusieurs mois. L'argent retenu depuis le trésor des salaires desdits pères pour la pension alimentaire des enfants ne parvient plus aux bénéficiaires comme auparavant.
Dans le souci de trouver la solution à cette crise, ils ont décidé de faire entendre leur voix à travers nos lignes pour demander aux autorités militaires de régler cette situation qui perdure et compromet l’éducation de certains enfants, vu le statut économique et social de leurs tuteurs. « Nous avons passé plus de dix mois sans percevoir la pension alimentaire des enfants abandonnés par leurs pères. Déjà nous avons une relation conflictuelle avec leurs papas après que leurs salaires ont été coupés à la source pour la prise en charge desdits enfants, alors, comment pouvons-nous repartir encore demander l’argent chez les mêmes monsieurs quand ils savent que leur part est déjà retenu depuis le Trésor public», s’est inquiétée une femme qui a fait deux enfants avec un militaire.
Elle a, toutefois, signalé que récemment la Garnison a payé la pension de janvier après leurs multiples réclamations. « Nous avons perçu récemment de la garnison la pension de janvier. D'après les informations, le Trésor aurait sorti une note qui stipule que les arriérés accumulés ne seront plus pris en compte, pour des raisons que nous ignorons tous alors que chaque mois ils font les retenus dans les salaires des agents des forces armées congolaises concernés. Nous avons besoin de ces impayés pour s’occuper de ces enfants. Ce sont les retenues des salaires des gens destinées aux enfants », a-t-elle dit.
De son côté, une dame, mère d’une fille d’un marin a informé que sa fille ne va plus à l’école depuis deux semaines par manque d’argent. « Au moment où nous parlons, ma fille de 11ans vient de totaliser 14 jours à la maison à cause du non-paiement des frais d'écolage. Au départ de cette crise, nous pensions que c'était juste un petit couac qui devait vite se régler, malheureusement nous avons fini 2024 avec des arriérés et entamé 2025 dans les mêmes conditions. Aujourd’hui mes activités ont chuté, je n’arrive plus à payer l'école de l’enfant »,a-t-elle regreté.
Soulignons que suite à l’effet du retrait à la source, certains pères n’interviennent même plus à aucun besoin de leurs enfants ni en cas de maladie ni de paiement des frais scolaires. « Nous demandons aux géniteurs de ces enfants de les considérer de la même manière que ceux qui vivent sous leurs toits. Les enfants ont les mêmes droits et nous sommes en fin d'année scolaire, les écoles privées deviennent rigoureuses, ils doivent faire face aux besoins qui s’imposent », a lancé l’un des représentantes de ces enfants fatiguées de vivre ce désagrément et tend la main vers les autorités compétentes pour mettre fin à la détresse des enfants.