Bien que la mortalité ait baissé ces vingt dernières années, une femme meurt dans le monde toutes les deux minutes de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, selon les Nations Unies.
Malgré la baisse d’un tiers depuis deux décennies, grâce aux progrès de la médecine, lors de la grossesse et de l’accouchement, une femme meurt toutes les deux minutes dans le monde.
70% des décès ont lieu en Afrique subsaharienne
Les derniers chiffres montrent une légère baisse de la mortalité, mais elle reste très importante. En 2020, 290 000 femmes sont décédées d’hémorragies graves, d’hypertension artérielle, d’infections liées à la grossesse, à l’accouchement ou à d’avortements à risque, contre 309 000 en 2016. Le rapport met en évidence des « régressions alarmantes » pour la santé des femmes ces dernières années, et un « revers majeur » dans plusieurs régions du monde. Certaines sont plus touchées que d’autres. En 2020, 70% des décès maternels ont eu lieu en Afrique subsaharienne. Dans neuf pays affectés par de graves crises humanitaires, les taux sont doublés par rapport à la moyenne mondiale d’environ 230 décès pour 100 000 accouchements.
Trois facteurs majeurs : Manque de soignants, de matériel et de suivi
La mortalité maternelle s’explique par le manque de soins, de matériel médical et de personnel. Environ 900 000 postes de sage-femmes font défaut, estime le rapport. À cause des inégalités de financières, d’éducation, raciales ou ethniques, le suivi médical est défectueux dans bon nombre de pays : « près d’un tiers des femmes ont moins de la moitié de huit contrôles prénataux ou ne reçoivent pas les soins requis après l’accouchement », alerte le rapport. La directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population, Dr Natalia Kanem, a déclaré qu’ « il est inacceptable que tant de femmes continuent de mourir inutilement pendant la grossesse et l’accouchement ».
Alarmées par ces données, les Nations Unies invitent les États à mettre en place des actions pour viser un objectif de moins de 70 décès pour 100 000 accouchements d’ici 2030.