Hommage : Kalala Muena Mpala honore la mémoire de son défunt collègue Me Yoka

Mardi, Juin 10, 2025 - 14:40

Me Kalala Muena Mpala, avocat au barreau près la Cour suprême de justice (CSJ), conserve un précieux souvenir de son estimé confrère, Me Aimé Emmanuel Yoka, ancien avocat et ministre du Congo Brazzaville. Ce dernier, dont le décès récent a attristé le milieu judiciaire, a laissé derrière lui un héritage impressionnant, comme en témoigne son parcours professionnel remarquable.

C'est avec émotion que Me Kalala, accompagné de son épouse, a traversé le fleuve Congo, le 31 mars dernier, à bord d'un canot rapide « Onatra rénové » pour rendre hommage à l'éminent juriste Aimé Emmanuel Yoka et lui manifester leur indéfectible amitié. Malheureusement, tous les projets du couple n'ont pas pu se concrétiser en raison des imprévus survenus lors de leur séjour à Brazzaville.

Leur aventure débuta au ministère des des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l'étranger, où Me Kalala apprit que le ministre Jean Claude Gakosso, qu’il souhaitait saluer, était absent. Il était attendu aux funérailles de Me Aimé Emmanuel Yoka, placées sous le haut patronage du président de la République, Denis Sassou N'Guesso, grand chancelier des Ordres nationaux. Désireux de déposer une couronne de fleurs au Palais du congrès, lieu choisi pour la cérémonie funéraire, le couple a dû retourner à son hôtel, le cœur lourd. Il n’eut également pas l’opportunité de présenter ses civilités au président de la Cour constitutionnelle du Congo.

Cependant, pour pallier cette déception, Me Kalala Muena Mpala choisit de s'exprimer malgré tout au nom de la corporation en tant qu'avocat au seul barreau près la Cour suprême de justice de la République démocratique du Congo. Le contenu de son oraison funèbre fût révélé le 1er avril. Une reconnaissance professionnelle. Dans son homélie émotive, Me Kalala rend un vibrant hommage au regretté Me Yoka, évoquant les souvenirs glorieux de sa carrière en tant que défenseur du droit. "Aîné dans notre noble profession d’avocat, nous n’avons pas pu déposer notre gerbe de fleurs sur ton cercueil ! Cette lettre symbolise notre affection. Sur cette terre qui unit nos deux Congo, tu as soutenu le président de la République avec un dévouement sans égal. Va en paix, cher confrère !", écrivit-il. Il continua en honorant deux autres collègues disparus, à savoir Yoka Mangono, son aîné au barreau près la Cour suprême de justice, et Yoka Mampunga. Et d'ajouter : "Encore en vie, deux autres Yoka résident à Kinshasa ; l’un, un danseur reconnu, l’autre, un éloquent écrivain en langue française et lingala".

La suite de son discours mentionne d'autres personnalités célèbres ayant œuvré pour le rapprochement des Congolais des deux rives, tels que Essous Jean Serge et Jamais Kalonga. Plus que tout, Me Kalala Muena garde un excellent souvenir de son bref passage à Brazzaville, dont le moment fort demeure l'accueil chaleureux reçu au ministère des Affaires étrangères. Cette visite fut marquée par la bienveillance du directeur administratif et juridique qui, partageant avec lui l’absence de prénoms à consonance étrangère, lui fit chaud au cœur. De même, l’audience lui accordée par le bâtonnier Locko fut l’un des temps forts de son séjour brazzavillois. En sa qualité de président médiateur général de l’Afric'ambiance, il dédie à l'ensemble de ses confrères des deux rives ainsi qu’au ministre Jean Claude Gakosso, la chanson « Africa mokili mobimba » de l’African-Jazz, pour le réconfort moral de tous, aussi bien Brazzavillois que Kinois.

Sylvain Andema
Légendes et crédits photo : 
Me Kalala Muena Mpala / DR
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