Journée mondiale de l'océan : le Congo alerte sur l'urgence d'une action coordonnée

Mercredi, Juin 11, 2025 - 12:32

La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo (MEDDBC), Arlette Soudan-Nonault, en sa qualité de coordinatrice exécutive de la Commission climat Bassin du Congo, a alerté, le 8 juin à Brazzaville, sur l’urgence d’une action coordonnée, l'adaptation de pratiques durables pour garantir la pérennité des océans et l'adoption de trois nouveaux sanctuaires marins.

Le thème retenu pour cette année a été « Les merveilles de l'océan : faire vivre ce qui nous fait vivre ». Dans la déclaration rendue publique par le MEDDBC, le gouvernement a mis en lumière le lien fondamental entre la santé des océans et le bien-être de l'humanité.

Les océans couvrent 71% de la surface de la planète et représentent 97% de l'eau disponible sur terre. Véritables régulateurs de l'environnement mondial, ils absorbent 30% des émissions de dioxyde de carbone, contribuant ainsi de manière significative à l'atténuation du changement climatique. On estime qu'ils produisent entre 50 et 80% de l'oxygène que nous respirons. C'est dire à quel point leur protection essentielle.

A cet effet, les écosystèmes marins tels que les herbiers et les mangroves jouent également un rôle majeur dans la captation et le stockage du carbone, renforçant ainsi la lutte contre le changement climatique. Ces milieux riches en biodiversité offrent un habitat crucial pour d'innombrables espèces animales et végétales. « Le programme des Nations unies pour l'environnement estime à trois milliards le nombre de personnes dont les moyens de substance sont tributaires des océans. Les ressources halieutiques contribuent de manière significative à la sécurité alimentaire mondiale, en représentant approximativement 15% de l'apport protéique animale. Quant à l'industrie de la pêche et de l'aquaculture, elles sont un employeur majeur pour des millions de personnes dans le monde », a indiqué Arlette Soudan-Nonault.

Face aux menaces croissantes pollution plastique, surpêche, acidification des océans, l'heure n'est plus à la sensibilisation seulement, mais à l'action urgente et coordonnée. C'est dans ce contexte que le gouvernement du Congo a réaffirmé son engagement à travers une déclaration publique portée par la ministre en charge de l'Environnement. « A la veille de la grande conférence des Nations unies sur les océans, qui se tiendra à Nice, en France, cette journée mondiale est l'occasion d'appeler à une mobilisation renforcée en faveur de la préservation des océans et de l'adoption de pratiques durables pour garantir leur pérennité. Cette action doit être collective, rigoureuse et déterminée en ayant à l'esprit que sans les océans, notre planète ressemblerait à la planète mars », a souligné la ministre.

Trois nouveaux sanctuaires marins au Congo

Par ailleurs, signataire de la convention d'Abidjan, un cadre juridique majeur pour la préservation du milieu marin en Afrique, le Congo a franchi une étape importante en retenant sur son territoire trois nouveaux sanctuaires marins, notamment Loango, Mvassa ainsi que l'extension marine du parc national de Conkouati-Douli. Ces aires protégées visent à renforcer la résilience des écosystèmes marins et à enrayer leur dégradation rapide.

Cette initiative, qualifiée par des experts d' « arme puissante » contre l'effondrement des milieux marins, place le Congo parmi les nations africaines les plus actives en matière de la protection des océans et de développement durable des zones côtières.

Les États, les scientifiques, les organisations non gouvernementales mais aussi les citoyens sont appelés à unir leurs efforts pour préserver les merveilles de l'océan, des trésors bleus qui, silencieusement, « font vivre ce qui nous fait vivre », a commenté la ministre de l’Environnement.

Fortuné Ibara
Légendes et crédits photo : 
La ministre en charge de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault /Adiac
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