Du 15 au 24 mai dernier, s’est tenue à l’Espace Brassens de Mantes-la-Jolie en France, la deuxième édition du festival tuSeo Rire-la-Jolie, avec des événements parallèles à Paris et Cergy. Ce festival, complémentaire au tuSeo Congo, met en lumière des talents émergents en France tout en promouvant des artistes venus du Congo et d’Afrique. Sa promotrice, Lauryathe Cephyse Bikouta, nous en parle.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Le festival tuSeo Rire-la-Jolie est-il une simple extension du tuSeo de Brazzaville ou une édition à part entière ?
Lauryathe Cephyse Bikouta (L.C.B.) : C’est une extension, oui, mais avec une identité propre. L’idée est de décentraliser la culture et l’humour en valorisant les talents de Mantes-la-Jolie et du Mantois, tout en conservant l’esprit du festival de Brazzaville. Ce n’est pas une copie, mais une déclinaison adaptée à son territoire, comme l’édition tuSeo de Kinshasa.
L.D.B.C. : Qu’est-ce qui vous a poussée à initier cette édition en France ?
L.C.B. : L’envie de créer un pont culturel entre l’Afrique et l’Europe, entre Brazzaville et la diaspora. Des villes comme Mantes-la-Jolie accueillent une communauté dynamique en quête de repères culturels. Ce festival est un moyen de faire rayonner l’humour africain, de favoriser les échanges Sud-Nord et de reconnecter les identités à travers le rire.
L.D.B.C. : Combien de temps a duré cette édition et quel a été le thème ?
L.C.B. : L'édition a duré du 15 au 24 mai 2025. Le thème était « Le rire, un remède naturel pour le bien-être et la santé mentale ». Notre objectif est d'offrir une expérience artistique et humaine forte, faire émerger de nouveaux talents, créer des ponts entre scènes africaines et européennes, et poser les bases d’un rendez-vous pérenne en France.
L.D.B.C. : Quelles ont été les rubriques phares de cette édition ?
L.C.B. : Deux moments forts : une séance de Yoga du rire, animée par Olga Tsoukoula, pour découvrir les bienfaits du rire sur la santé et l’énergie, et une conférence interactive sur la prise de parole en public, animée par Félicité Edima, pour aider les jeunes et artistes à gagner en assurance. Nous avons aussi organisé une tombola festive, renforçant l’ambiance conviviale du festival.
L.D.B.C. : Que vous apporte cette édition française par rapport au tuSeo de Brazzaville ?
L.C.B. : Elle donne une dimension internationale au festival. Elle permet de rencontrer d'autres publics, d’autres partenaires, et d’expérimenter de nouveaux formats. Elle enrichit artistiquement le tuSeo de Brazzaville tout en gardant son ADN : authenticité, talent et partage.
L.D.B.C.: Comment le public a-t-il accueilli l’événement ?
L.C.B. : L’accueil a été très chaleureux, au-delà de nos attentes. Le public était diversifié : bien sûr des Congolais et membres de la diaspora, mais aussi des Français et d’autres curieux. C’est exactement ce que nous voulions : un festival inclusif, ouvert à tous, où le rire rassemble au-delà des origines.