L’enseignant-chercheur retraité à l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville, Julien Lecas Atondi Monmondjo, est décédé à Brazzaville à l’âge de 85 ans, des suites d’une maladie.
Né le 16 novembre 1940 au dispensaire de Fort-Rousset, actuellement Owando, dans le département qui s’appelait à l’époque Likouala-Mossaka, Julien Atondi Lecas Monmondjo plus connu sous le nom de Lecas Atondi Monmondjo a débuté ses études primaires à Owando avant d’intégrer le Petit-séminaire Saint Pie X de Makoua pour le cycle secondaire.
L’illustre disparu a commencé son itinéraire professionnel comme instituteur à l’école primaire, enseignant d’anglais et de français au collège, professeur de français au lycée puis chargé de cours à la faculté des lettres et des sciences humaines à l’Université Marien- Ngouabi.
Après une formation en journalisme à l’université de Haute Normandie (France) en 1981 puis Paris XII Créteil, il rentre au Congo pour diriger successivement l’Agence congolaise d’information, la Radio et la Télévision nationales, puis le journal Etumba de 1969 à 1971.
Il repart ensuite à l’enseignement, en prenant la direction de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature de 1971 à 1972. Après une éclipse, il retrouve l’administration comme directeur général de l’Office national des librairies populaires de 1985 à 1987.
Sur le plan politique, Julien Lecas Atondi Monmondjo a connu plusieurs fois la prison. Il fut condamné à la peine capitale dans l’affaire de la tentative du coup d’Etat du lieutenant Ange Diawara le 22 février 1972 communément appelée « Le M22 ». Sa peine capitale fut commuée en prison à perpétuité, avant d’être libéré. Le 1er août 1987, il est de nouveau arrêté et mis en prison sans chef d’inculpation précise avant d’être libéré le 14 août 1990.
Son parcours révolutionnaire a pris ses débuts en 1963. Il fut secrétaire général de la section 24 de la Jeunesse du mouvement national de la révolution de Poto-Poto, troisième arrondissement de Brazzaville. Il a également milité au Parti congolais du travail de 1969 à 1972. Avec l’ouverture démocratique des années 90, Lecas Atondi Monmondjo intègre l’Union pour le progrès, parti de l’ancien ministre et juriste Jean-Martin Mbemba de 1990 à 1995.
Ecrivain, il a publié un essai intitulé : « Pierre Savorgnan de Brazza, Totem et Tabous ». Depuis les années 90, il publie des articles de réflexion et à caractère historique dans l’hebdomadaire « La Semaine Africaine ».