Pour ce politique congolais et compagnon de lutte d'Etienne Tshisekedi, au-delà de ces gestes posés par ces deux pays sous l'égide des Etats Unis d'Amérique, la fin de cette guerre et de l'instabilité imposées au Congo dépendra de la capacité de la RDC à devenir une véritable puissance militaire régionale.
Le président nation du parti politique Conservateurs de la nature et démocrates (Conadé) a noté, dans une réaction du 18 juin 2025 que l'accord paraphé à Washington par les experts du Rwanda et de la RDC sous l'egide des États-Unis avant que les deux ministres des Affaires étrangères ne viennent le signer lors d'une cérémonie finale le 27 juin est un événement de portée mondiale qui va mettre fin à ce que d'aucuns qualifiaient de "guerre mondiale de l'Afrique ". "Qui aurait cru que cette guerre longue et populaire qui a détruit la vie des millions de Congolais pendant plus de 30 ans se terminera sans crépitement d'armes, aux États-Unis ? Il faut dire que c'est un coup de maître, un coup de génie de la part du chef de l'État Félix Tshisekedi, l'artisan principal de cette victoire", à souligné cet ancien vice-ministre de l'Information et presse et co-fondateur de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Mais,pour Moïse Moni Della Idi, la plus grande victoire de cet accord, c'est la réaffirmation de la souveraineté et de l'intangibilité des frontières de la RDC. "Ce point dissipe les craintes de la balkanisation qui menace le pays avant, pendant et après l'indépendance", a-t-il indiqué.
Pour le président de la Conadé, qui se dit porte-parole du peuple congolais, cette victoire n'est pas celle d'un homme, Félix Tshisekedi, d'un parti, l'Udps, ou d'un gouvernement, Suminwa. C'est la victoire, a-t-il souligné, de tous les patriotes congolais voire des panafricanistes qui veulent voir, dans leur grande majorité, un Congo uni et fort, en dépit de leurs différences et divergences.
Gare à l'emballement !
Moni Della a, par ailleurs, alerté sur le fait que ce ne sera pas la première fois que la RDC et le Rwanda signent un accord de paix, pour prétendre que cela mettra fin à la vieille vieille de 30 ans.
Pour ce politique congolais et compagnon de lutte d'Etienne Tshisekedi, en effet, la fin de cette guerre dépendra de la capacité de la RDC à devenir une véritable puissance militaire régionale. "Neutraliser la centaine de groupes armés dans l'est et imposer l'autorité de l'Etat. Tant qu'on n'aura pas rempli cette mission regalienne, l'on ne sera pas non plus à l'abri de revivre d'autres épisodes de déstabilisation", a-t-il averti.
De l'avis du président de Conadé, ce serait une erreur monumentale de croire que seuls le Rwanda et le M23 sont à la base de l'insécurité dans l'est du pays. "Chaque groupe armé, local ou extérieur, apporte son lot de malheur, selon ses objectifs. Les uns expansionnistes, les autres justes parcellaires. Mais tous convergent sur le pillage des ressources du pays", a-t-il expliqué.
Moise Moni Della pense donc qu'il convient surtout de rappeler que les États-Unis sont aussi parmi les signataires (garants) de l'accord cadre d'Addis-Abeba signé en 2013. Mais, a-t-il expliqué, cet accord, qui consacre les mêmes principes d'intangibilité des frontières, comme celui qui est en train d'être bientôt signé, n'a jamais été respecté malgré sa pertinence et même son inclusivité, notant que tous les pays de la région sont signataires, en plus des partenaires internationaux.
Dans la conclusion de sa réflexion, le président de Conadé pense que l'organisation d'un dialogue entre Congolais, au niveau interne, pour l'appropriation de cet accord de Washington, ne sera pas superflue.