Les cérémonies d’hommage en mémoire de l’illustre opérateur culturel congolais de renommée internationale, Henri Germain Yombo plus connu sous le pseudonyme de Beethoven, couplées à la reprise des activités du Groupe Pella Yombo, ont débutées dans sa ville natale de Makoua à 620 km au nord de la ville capitale, dans le département de la cuvette avant d’être bouclées à Brazzaville.
Tout a commencé dans la ville lumière de Makoua, où a été inhumé Henri Germain Yombo, et où a été érigé son mausolée, par une messe de suffrage en la paroisse Saint Pierre des Apôtres, suivie de la visite de la tombe, puis l’animation populaire. Ensuite, la cérémonie a été déportée à Brazzaville, où une animation populaire a eu lieu au domicile du défunt à Ouenzé dans le cinquième arrondissement de Brazzaville. La boucle des boucles a été la messe de suffrage en la Cathédrale Sacré cœur de Brazzaville, puis la soirée culturelle à l’hôtel Olympic palace.
Deux allocutions ont marqué cette soirée culturelle, à savoir le mot des enfants lu par Priscille Konda, puis le mot circonstancié de la veuve Beethoven, Lydie Michelle Yombo. « Aujourd’hui, nous sommes réunis pour saluer la mémoire d’un homme qui ne laissait personne indifférente. Il n’avait pas besoin de beaucoup de mots, pour faire sentir sa force, pour nous guider là-haut. C’était mon vrai pote, un homme droit, un roc, pas du genre à flancher, même quand tout déraille ou bloque. Un père aimant, mais pas toujours doux, un regard sévère une voix grave, jamais de détour flou. Il aimait fort, il aimait vrai, mais fallait savoir lire entre les traits. Très rigoureux, presque militaire dans l’âme, avec lui, pas de drame. Il disait les choses cash, parfois trop, mais toujours avec ce fond d’amour, même si ça cognait fort, là-haut », a témoigné la représentante des enfants, Priscille Konda.
Pour les enfants, Beethoven leur père, était un lion, un vrai fauve dans l’arène, qui rugissait pour défendre, jamais pour la haine. Il pouvait faire peur, il pouvait blesser, mais au fond, c’était juste un cœur trop grand, trop blessé. « Je ne suis qu’un enfant parmi tant d’autres, qui aimait son père, avec ses failles et ses forces. Et cet amour, je le porterai toujours en moi... Aujourd’hui il part, mais il laisse son empreinte, marquée à jamais dans nos vies, même si l’absence étreint. On perd un homme rare, mais on garde sa trace, son sourire, ses silences, son regard qui enlace. Et dans ce dernier souffle, je dis avec fierté: ... Tu étais vrai. Tu étais mon vrai pote. Et tu le resteras. Une légende ne meurt pas. Parce que, oui, pour moi tu vis », a-t-elle ajoutée.
Poursuivre le combat de la promotion de la culture congolaise
Dans son mot circonstancié, la veuve Yombo a fait savoir à l’auditoire que cette cérémonie marque aussi le retour sur la scène de l’événementiel congolais et africain du Groupe Pella Yombo. « Devrions-nous continuer à pleurer Beethoven en plaçant dans des oubliettes son œuvre ? Non. Durant plusieurs mois, nous avons pleuré et pleurons Germain, l’homme des artistes de renommée internationale, l’homme du peuple, mais chaque jour le chagrin inonde toujours nos cœurs. C’est pourquoi nous avons résolu de pleurer Beethoven autrement. Nous prenons l’engagement à partir de maintenant, d’honorer sa mémoire en utilisant l’instrument que beetho nous a laissé c’est-à-dire GPY, pour poursuivre le combat de toute sa vie à savoir la promotion de la culture congolaise à travers le monde », a indiqué la veuve Yombo.
Lydie Michelle Yombo, pense que pour réussir une telle ambition incarnée par cet homme d’exception qu’a été son époux Henri Germain, elle a forcement besoin du soutien qu’elle sollicite fortement. « Beethoven, de là où tu es soit heureux et fier d’avoir donné à l’humanité une partie de ton énergie, de ton intelligence et de ton savoir. La fierté d’un peuple, le miroir de toute génération. Tous mes remerciements au Chef de l’Etat. A tous nos partenaires, je vous dis merci de toujours croire en la vision du GPY », a conclu la veuve Yombo.
Cette soirée a été également l’occasion de présenter la nouvelle équipe du Groupe Pelle Yombo, composée de la sorte. Manager chargée des opérations: Lydie Michelle Yombo ; assistante manager, chargée de la logistique : Letycia Nsiwassamo ; manager consultant France : Martinel Angossio Fila ; manager technique : Fortune Milongo ; collaborateur: Henri Michel Pella Yombo.
Notons que la soirée culturelle a été agrémentée par l’artiste Idriss Missapi, le groupe Le Rocher des Ages avec Belle Agniélé, Brazza comedy show avec le président Roblin et le procureur général de la comédie, l’artiste Yaya Onka, les groupes Mfuma Kongo, Bana Batéké, puis la brillante prestation de Elverone Ndinga qui a clôturé la soirée marquée également par les témoignages de Claude Isidore Miéré (patron de la maison MCI productions) et de Ferréol Gassackys (député de la République et culturel fiéfé). Il y a eu aussi la projection des extraits de quelques vidéos notamment sur «La Nuit du Congo à ...», la Sanza et la décoration, Festicoco, et hommage à Makoua.