Secteur agricole : le Congo doté d'un document stratégique d’identification des compétences

Lundi, Juin 30, 2025 - 19:15

Le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, Pascal Robin Ongoka, a clôturé, le 26 juin à Brazzaville, les travaux de l’atelier de présentation et de validation de la stratégie de développement de compétences sectorielles dans le cadre du projet de développement intégré des chaines de valeurs agricoles (Prodivac) sous financement de la Banque Africaine de Développement (BAD).

L’atelier a permis de rassembler, les représentants des organisations d'employeurs et de travailleur, de s'approprier les recommandations du document stratégique, de renforcer leur leadership de la plateforme collaborative.  

Au cours des échanges interactifs, les participants ont discuté sur les contenus du document stratégique relatif au développement des compétences, se sont prononcés sur les données et orientations proposées et ont émis des recommandations stratégiques.  

Pour finaliser, enrichir et valider le document stratégique relatif au développement des compétences, les participants ont également recueillis les contributions et observations des institutions, partenaires sociaux, des organisations du système des Nations Unies et des membres du comité du pilotage.

Selon la Coordinatrice du Projet de Développement de l'Agriculture Commerciale (Prodivac) financé par la Banque Africaine de Développement, et la représentante du Bureau International du Travail (BIT) au Congo, Gloria Oket Ondako, les recommandations sont à la base des actions du document stratégique d'identification des compétences du secteur agricole. Ces réformes stratégiques renforcent le système de développement des compétences dans le secteur agricole. Argumentant par la suite que les études menées d'octobre-novembre 2024 ont permis au Bureau international du travail (BIT) de mettre en place un outil de positionnement stratégique participant à l'élaboration des actions concrètes dans le secteur agricole au Congo. A travers cette étude, le BIT a accompagné la mise en place d'un mécanisme d'anticipation des métiers au Congo.

Elle a soutenu qu’avec cette méthodologie STED du BIT implémentée au Congo, l'on peut grandir sur le chéquier international, sous-régional, avoir doté des données qui éclairent la prise de décision sur les déficits des compétences dans le secteur agricole.

« (…) Cet atelier a été principalement l'occasion pour les participants de mieux comprendre l'élaboration du document stratégique. (…) Le secteur agricole prend un tournant décisif et doit jouer son rôle crucial dans le secteur économique de la République du Congo. (…) Nous manifestons ici notre fierté et tenons à féliciter notre partenaire, le BIT pour avoir fait preuve d'abnégation et de détermination jusqu'à ce jour, en respectant les engagements pris dans le cadre de cette convention », s’est félicité directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture.

En septembre 2024, le projet était consacré au lancement de l’étude couplée à la particularité d'avoir couplé un répertoire de métiers et d'emplois. A cette occasion, les parties prenantes étaient informés sur l'enjeu, les mesures, les compétences des métiers pour le secteur agricole. Ensuite, en janvier 2025, les parties prenantes avaient analyser les opportunités de croissance du secteur agricole, notamment dans la filière manioc ou maïs pour définir une vision prospective des besoins et compétences. Enfin, en juin 2025, la particularité est, le bouclage du processus, le partage et la validation du document stratégique relatif au développement des compétences dans le secteur agricole, en particulier pour les filières maïs et manioc.

« La méthodologie STED vise à évaluer les compétences disponibles, identifier les écarts existants par rapport aux besoins du marché du travail, à formuler des recommandations stratégiques pour renforcer le système et la formulation commerciale. On veut réduire l'inadéquation entre l'offre et la demande de compétences, tout en favorisant la création d'emplois productifs mais également l’initiative STEP s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de développement intégré des chaînes de valeurs agricoles, cultivables (Prodivac), pour les filières de maïs, poissons et volailles financées par la Banque africaine de développement. La méthodologie STED est un outil développé par le BIT qui permet d’intégrer la dimension de demande des compétences dans les politiques sectorielles afin de réduire le déséquilibre entre l'offre et la demande des compétences. Son objectif final est de favoriser l'accès à des emplois décents alignés sur les besoins spécifiques du secteur », a expliqué Gloria Oket Ondako, coordonnatrice du Prodivac/BIT-Congo.

Selon le Prodivac, plusieurs défis majeurs ont été relevés : la gouvernance et coordination intersectoriel du système de formation pour l'agriculture, l'adéquation de l'offre de formation des métiers agricoles, la réduction des pénuries en compétences techniques entrepreneuriales, la modernisation des systèmes de production, la transformation et commercialisation agricole, le financement adapté et accessible aux entreprises du secteur agricole.

« Le BIT voudrait rassurer le gouvernement de la République du Congo, ainsi que la Banque africaine de développement principal bailleur du Prodivac de son engagement à fournir un appui méthodologique de proximité à développer des solutions solides pour le domaine des compétences au profit des jeunes et des communautés vulnérables dans le secteur de l'agriculture », commente la coordonnatrice du Prodivac/BIT-Congo.

Rappelons qu’au Congo, le secteur agricole demeure une préoccupation majeure notamment dans le cadre stratégique du plan national de développement (Pnd) de 2022-2026. Ce plan vise à bâtir une économie diversifiée et résiliente en s'appuyant sur les secteurs porteurs : l'agriculture, l'artisanat et l'industrie. L'ambition est donc de faire de l'agriculture un levier de transformation capable de nourrir la population, de générer des ressources d'exploitation et de préserver le patrimoine naturel.

Fortuné Ibara
Légendes et crédits photo : 
Les participants lors des travaux/Adiac
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