Frédéric Bintsamou alias « Pasteur Ntumi », portera bel et bien les couleurs de son parti le Conseil national des républicains (CNR) à l’élection présidentielle de mars 2026. Il a confirmé sa candidature le 19 juillet au cours d’un meeting de lancement de la campagne d’adhésion à son parti à Kinkala, chef-lieu du département du Pool.
« Jeunesse congolaise, l’heure est à l’engagement. Rejoint le CNR, porte la voix du changement, construit l’avenir avec fierté, dignité et courage. Le futur du Congo commence par toi. Le CNR c’est l’espoir d’une génération », a lancé Frédéric Bintsamou à l’esplanade de la gare routière de Kinkala devant la foule.
Alternant entre le français, lingala, kituba, parfois le lari pour se faire comprendre, le Pasteur Ntumi a nuancé qu’il n’est pas question de parler de campagne électorale étant donné que l’heure n’a pas encore sonné. Il a également répondu à quelques préoccupations des journalistes conviés. A la question de savoir s’il sera candidat à l’élection présidentielle de 2026, il a répondu sans ambages : « Oui, effectivement. On ne crée pas un parti pour que vous soyez toujours derrière quelqu'un. S’il y a une élection dans ce pays, elle ne se fera plus sans le CNR », a laissé entendre celui qui a soutenu en 2016, le candidat Guy Brice Parfait Kolelas avant de s’abstenir en 2021.
La campagne d’adhésion lancée dans le département de la Bouenza va se poursuivre sur l’étendue du territoire national, à en croire le CNR. Conseil national de la résistance à sa création en 1998, ce mouvement rebelle s’est muté en parti politique en 2007. « Le CNR qui a vu le jour pendant le conflit armé avait compris après que, la politique était le meilleur moyen de faire entendre sa voix. C’est dans cette optique que le CNR s’est conformé à la loi sur les partis politiques, pour défendre les valeurs de la République. Et, la démocratie est en marche avec le CNR…à travers votre adhésion », a rappelé le conseiller administratif et juridique du président national du CNR, Ané Philippe, en sa qualité de maître de la cérémonie.
En réponse à une interrogation relative à sa lecture de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités signé avec le gouvernement le 23 décembre 2017 à Kinkala, Frédéric Binstamou a rappelé que sa formation politique en est cosignataire. « Nous avons fait la paix, c'est vrai. Nous avons signé cette paix. C'était ici à Kinkala, le chef-lieu du Pool. Depuis la signature de cette paix jusqu'aujourd'hui, nous sommes maintenant à sept ans et demi. », a-t-il déclaré.