"Miss mayele" 2025 : quatre étudiantes se sont distinguées

Samedi, Août 2, 2025 - 14:03

La cérémonie de remise des prix de la deuxième édition du concours littéraire Miss mayele s’est tenue, le 31 juillet,  dans la salle de conférence du rectorat de l’Université Marien-Ngouabi. Quatre jeunes femmes ont brillé par leur performance à l’issue des épreuves de grammaire, d’orthographe et de conjugaison.

 

Initié dans le cadre de la valorisation de la langue française et de l’autonomisation intellectuelle des jeunes filles, le concours Miss mayele vise à réconcilier les participantes avec les fondamentaux du français. L’objectif est clair : faire de la langue un outil d’émancipation, de confiance et de réussite, tant sur les bancs de l’école que dans la vie active. À l’heure où les fautes de français sont de plus en plus courantes, même dans les milieux universitaires, ce concours se positionne comme un réveil collectif.

Christ Nourra Ntsoumou-Ntounou, Bénie Riche Aimervia Elenga, Théodorat Hilary Makambala-Ndeke et Nicie Michelle Amora Mviri sont les quatre étudiantes qui se sont distinguées à la suite des épreuves de grammaire, d’orthographe et de conjugaison au concours Miss mayele 2025.

Interviewée à l’issue de la cérémonie, Théodorat Hilary Makambala-Ndeke a salué une initiative utile à la jeunesse.« Les bases du français se perdent. Ce genre de concours est nécessaire », estime-t-elle. Elle a dédié sa distinction à son père qui l’a initiée à la littérature et elle encouragé ses camarades à se former.« Il suffit d’une heure ou 30 minutes par jour. Il n’est jamais trop tard pour bien écrire », a-t-elle ajouté.

Dans son discours, Sylvia Djouob, professeure de lettres et initiatrice de l’événement, a salué le courage des participantes tout en insistant sur les enjeux de la maîtrise du français : « La grammaire et l’orthographe, ce sont les deux jambes de la langue française. Vous ne les maîtrisez pas ? C’est mort ».

Avec son franc-parler, elle a encouragé les jeunes femmes à persévérer, affirmant que le travail reste la seule clé du succès. « Ce n’est pas des fétiches. Ça ne marche pas chez les Blancs. C’est le travail qui m’a permis d’enseigner en France », explique-t-elle. Elle a également remercié le président Denis Sassou N'Guesso et tous les autres partenaires pour leur appui à l’événement, soulignant l’importance de poursuivre la lutte pour l’éducation des filles.

Au-delà des prix, à savoir lots de livres et petites enveloppes symboliques qu’ont reçus les participantes, l’événement a mis en lumière la nécessité de former une jeunesse plus sûre d’elle, plus outillée et qui s’élève par la connaissance. A cet effet, Sylvia Djouob a tenu à récompenser les participants de l’édition 2023 du concours de dictée en vue de les encourager à garder le cap de l’apprentissage, que ce soit de la langue française ou dans tout autre domaine. Élèves, étudiants, travailleurs ou encore retraités n’ont pas tari d’éloges ce geste. Parmi eux, Loïck Ibombo, élève en classe de 5e, a exprimé toute sa gratitude : « Merci aux organisateurs, grâce à vous, j’ai eu mon cartable et quelques outils pour la rentrée prochaine

Pour Sylvia Djouob, Miss mayele ou le concours de dictée n’est pas une simple compétition, mais un espace de transmission et d’engagement. « Ce que je fais pour vous, c’est ce que d’autres ont fait pour moi. La lutte continue », a-t-elle martelé.

Merveille Jessica Atipo
Légendes et crédits photo : 
1- Les lauréates Miss mayele 2025 posant avec l’initiatrice de l’événement, Sylvia Djouob/Adiac 2- Photo de famille des anciens participants au concours de dictée 2023 en compagnie de l’organisatrice du concours/Adiac
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