Les athlètes kenyan et ougandais, respectivement chez les messieurs et dames, ont dominé la 20e édition du traditionnel semi-marathon international de Brazzaville (Smib) qui s’est couru le 14 août au boulevard Alfred-Raoul devant le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. L'histoire retiendra que cette édition a battu le record de participation.
6034 athlètes venus des départements du Congo ainsi que des autres pays africains ont rivalisé d'ardeur, d’endurance et de détermination, laissant ainsi exprimer leurs talents sportifs dans la loyauté et dans l’esprit chevaleresque en affrontant les 21,100 km. « Notre ambition est d’atteindre la décennie suivante avec 10000 athlètes », estiment les organisateurs. La compétition gagne de plus en plus en galons et en visibilité car le Smib se tient dans le strict respect des normes internationales.
Le Kenyan Denis Kipkosgei a été le plus rapide de la course grâce à son chrono 1h04min32 sec, succédant ainsi au Rwandais Félicien Muhitira qui a battu le record du Smib lors de la 19e édition en parcourant les 21,100 Km en 1h 02 min 59 sec. Lors de cette édition, Muhitira s’est contenté de la troisième place en 1h04min56 sec devancé par Ezékiel Chepkorom de l’Ouganda (1h04min 38 sec).
Chez les dames, l’Ougandaise Ruth Cheptoyek a remporté le prestigieux prix mis en jeu en 1h13 min10 sec devant Frida Hassanatte du Tchad (1h13min 36 sec) et Emeline Imanizayo du Rwanda (1h17min00 sec). Cette troisième place a été logiquement occupée par la Congolaise Ladelice Matoumbissa qui a réalisé un chrono d’1h16 min 30 sec. Mais depuis sa création, le Smib a toujours fixé ses règles de jeu avec les podiums nationaux et internationaux.
C’est fort logique que la Congolaise s’impose dans le podium national pour succéder à Léonce Chardevie Missamou Bafoundissa. « Je suis vraiment satisfaite car c’est la septième fois que je participe au Smib. Je me suis bien préparée, raison pour laquelle j’ai fait une bonne course. C’est pour la première fois que j’occupe la première place après avoir passé une formation au Kenya», a-t-elle commenté. Cleme Mambeke termine deuxième chez les dames dans cette catégorie avec un chrono d’1h 16 min51 sec devant Léonce Chardevie Missamou Bafoundissa (1h17min20).
Chez les hommes en national, Nelson Mandela Biyoko vainqueur des deux dernières éditions n’a pas pu conserver sa place. Il a chuté à la troisième place en 1h10min07. Jean Marie Sametone Matena Libombo, deuxième de la dernière édition, lui a volé la vedette en 1h09min05 sec. « J’ai un sentiment de satisfaction parce que j’ai occupé la première place au niveau national et cela me donne la force pour la prochaine fois. C’est ma quatrième participation. Le stage du Kenya m’a permis de m’imposer », a-t-il indiqué. Son poursuivant Ruben Bindikou a réalisé un chrono d’1h10min 07 sec.
Notons qu’au cours de cette édition, les athlètes ayant occupé le podium chez les nationaux ont vu leurs cagnottes augmentées. Le premier a reçu un chèque de 2 millions cinq cent mille, le deuxième (deux millions) et le troisième (1 million cinq cent mille), soit une augmentation de cinq cent mille francs. C’est la récompense qu’on donnait autrefois aux vainqueurs internationaux.