Le chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division, Guy Blanchard Okoï, a lancé le 22 août à l’Académie militaire Marien- Ngouabi, la 6e édition de la manœuvre école « Maneco-6 » débaptisée « Opération Tambo ».
Organisée par le commandement des écoles, la Maneco-6 est un exercice de poste de commandement (CPX). Elle s’appuie sur un scénario fictif mettant en situation les stagiaires du cours d’état-major interarmées (DEMIA), du cours des futurs commandants d’unité (CFCU) et les élèves-officiers d’active de la 29e promotion (EOA 29), avec implication des personnels des forces armées congolaises, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, des services de douanes et des eaux et forêt.
Selon le commandant des écoles des FAC, le colonel-major, Jean Pierre Bouka, les attendus de cet exercice se résument à une meilleure appropriation du processus décisionnel dans la cadre de l’action d’un groupement des forces mixtes, et/ou d’un sous groupement tactique interarmes, en mettant en exergue l’employabilité des systèmes d’information et de communication.
Scénario de l’exercice, après reconquête, le groupement de forces mixtes contrôle et sécurise une vaste zone frontalière liquide et terrestre en proie à des violences et trafics illicites, perpétrés par des groupes armés hostiles bénéficiant des complicités d’éléments appartenant à un Etat voisin.
En effet, cet exercice qui va durer dix jours, vise à accroitre la capacité des écoles à monter, planifier et conduire un exercice inter composante, développer l’interopérabilité entre les forces armées (Terre-Mer-Air), les forces de sécurité intérieure et les organismes paramilitaires impliqués, consolider les savoir-faire des élèves et stagiaires acquis durant la formation.
« La manœuvre école, loin d’être une activité scolaire du cursus des élèves officiers et officiers-élèves, est entrée dans une dimension de pré évaluation des capacités avant affectation où assignation à un poste de commandement. En ce sens, la présente édition 2025 revêt deux particularités à savoir, la première concerne le renforcement de l’opérabilité entre les différentes composantes de la force publique et autres administrations, contribuant à la défense de nos espaces. Si la pratique de coordination inter administration prend corps objectivement dans le domaine de la sécurité et sûreté maritime et fluviale, elle est encore sous la forme de frémissement dans les autres théâtres d’opérations », a déclaré dans son mot de circonstance le chef d’état-major général des FAC, le général de division Guy Blanchard Okoï.
« Le caractère protéiforme des menaces et d’émergences des nouvelles routes de la guerre, a-t-il conclu, implique une réponse assurément multidimensionnelle. En effet, sur le théâtre des opérations aucune victoire ne s’obtiendra seule et aucune victoire ne s’est jamais obtenue avec une force toute seule. Le succès reposera toujours comme par le passé sous la synergie des efforts, le partage des connaissances, la culture partagée de la mission et un engagement sans faille, tel est l’ambition affichée en associant les cadres de la force publique et ceux du système para militaire ».