Célestin Kouka dit Celio, auteur compositeur, chanteur personnage charmant, élégant, rayonnant d’une beauté admirable, fut cofondateur des orchestres OKJazz et Bantous de la capitale ainsi que l’orchestre Le Peuple du trio Cepakos.
Malgré l’arrivée d’Edo Ganga (transfuge de l’orchestre les Nzoïs) dans l’orchestre le Peuple au cours de l’année 1977, le groupe fut en proie à des contradictions, conflits et tension de toutes sortes notamment entre les trois têtes d’affiches Celio, Pamelo, Kosmos, contradictions et tensions occasionnant les défections de Pamelo, Kosmos et d’autres musiciens qui débarquèrent du navire battant pavillon le Peuple ainsi, Pamelo rejoignit l’orchestre BANTOUS de la capitale en 1978 et Kosmos opta pour une carrière en solo et lança sur le marché un opus dont le titre Tabali produit aux éditions Safari Ambiance grâce aux qualités artistiques du célèbre guitariste Samy Masamba, installé à Paris, titre qui connue un franc succès.
Suite à ces défections, des nouvelles recrues de valeurs firent leurs entrés dans l’orchestre le peuple pour combler le vide laissé par les dissidents ceci sous la roulette de Célestin Kouka. Mais au fil des temps, la persistance des contradictions et tensions au seins du groupe seront à l’origine de la disparition de l’orchestre le peuple dans l’univers musical Congolais vers la fin des années 80 après une brillante et fastueuse épopée.
L’année 1987, fut marquée par le retour de Celio Kouka dans l’orchestre Bantous de la capitale, un retour non concluant et il claquera une nouvelle fois la porte de la maison Bantous de la capitale. En 1990 Célestin Kouka créa en compagnie d’essous Jean Serge, Edo Ganga, Mpassi Mermans l’orchestre Bantous monument, groupe qui vécu le temps d’une rose. En l’an 2000, Célestin Kouka ne pouvant résister aux appels incessants de la part des fanatiques et nostalgiques de l’orchestre le peuple, avec le soutien de Maitre Louboula (notaire de la place et mélomane), tenta de ressusciter l’orchestre le peuple mais sans succès. En 2004 Célestin Kouka fit de nouveau un énième retour dans l’orchestre Bantous de la capitale où il restera jusqu’au dernier jour de sa vie, un retour historique suivi de deux tournées des Bantous en Europe et leurs prestations à l’Olympia à Paris.
Terrassé par la maladie, Célestin Kouka fut admis au centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville où il rendit l’âme le 20 Août 2016 à l’âge de 81 ans. Sa dépouille mortelle fut exposée au Palais des Congrès où la République lui rendit un hommage digne d’un artiste de son rang, cérémonie haute en couleurs au cours de laquelle Celio Kouka fut décoré et élevé au grade d’officier dans l’ordre du mérite Congolais à titre posthume par le Ministre Henry Djombo représentant le gouvernement Congolais. L’on notera également au cours de cette cérémonie la présence d’une délégation des musiciens de République démocratique du Congo composée de Verckys Kiamuangana, Lutumba Simaro, Jeannot Bobenga… Prononçant l’oraison funèbre, le Ministre de la culture Léonidas Motton Mamoni décria combien le talent de l’illustre disparut a traversé une belle particularité de l’histoire musicale du Congo à travers les époques et sa musique les générations « c’est sans doute au nom de cette traversé générationnelle en navigant sur les souvenirs récits et témoignages que je parlerais de Célestin Kouka », confia t’il a l’assistance « Adieu l’artiste, bon repos de l’autre côté de la prairie », telles furent ses derniers mots avant d’aller assister a la cérémonie religieuse en la paroisse Notre Dame du Rosaire à Bacongo et en suite au cimetière Ma campagne pour l’inhumation.
Notons que Célestin Kouka Celio, compositeur talentueux a à son actif une discographie sélective de plus de quatre-vingt chansons dont Georgina wa Bolingo, comité Bantous, récemment interpréter par le célèbre chanteur Sam Mangwana, Rosalie Diop, Kouka Ba Dia Nske, vévé na linga, caprices, kélélé mapassa, l’heure de la vérité etc… Fin.