Dépêches source RT

Santé publique 

Le vaccin russe contre le cancer est prêt à l'emploi

Veronika Skvortsova, ancienne ministre russe de la Santé et actuelle directrice de l’Agence fédérale médico-biologique, a déclaré dans un entretien paru le 5 septembre que ses équipes avaient soumis au ministère de la Santé les documents pour l’octroi d’une autorisation pour des essais cliniques pour le vaccin contre le cancer.

Dans un entretien aux Izvestia, accordé à l’occasion du Forum économique oriental de Vladivostok et publié le 5 septembre, l’ex-ministre russe de la Santé (2012 – 2020) Veronika Skvortsova, actuelle directrice de l’Agence fédérale médico-biologique (FMBA), a annoncé que le vaccin personnalisé contre le cancer était désormais « prêt à l’usage ». Celle-ci a ajouté auprès du quotidien que la FMBA avait transmis « à la fin de l’été », les documents nécessaires au ministère russe de la Santé afin d’obtenir le feu vert pour les essais cliniques. « Les recherches ont duré plusieurs années, dont les trois dernières années ont été consacrées à des études précliniques », a-t-elle précisé.

Selon cette même source, le vaccin fait preuve d’une « grande efficacité » en matière de ralentissement de la croissance et dans la réduction des tumeurs. « Selon les caractéristiques, cette efficacité peut atteindre 60 à 80 % », a-t-elle déclaré sur ce point.

Quant à son emploi, a ajouté Veronika Skvortsova, le vaccin va être employé dans la lutte contre le cancer colorectal. Elle a également déclaré qu’un autre sérum, « à un stade avancé », était en développement contre les glioblastomes et mélanomes, deux formes de tumeurs cancéreuses toutes deux réputées tant pour leur fréquence que leur agressivité.

RDC 

Une épidémie d’Ebola cause au moins 16 morts au Kasaï

La nouvelle épidémie d’Ebola, déclarée en République démocratique du Congo (RDC), a déjà coûté la vie à au moins 16 personnes depuis août, selon les autorités sanitaires. La souche Zaïre, l’une des plus virulentes de cette fièvre hémorragique, a été identifiée dans les zones touchées par la maladie.

Le ministère de la Santé de la RDC a déclaré une 16e épidémie du virus Ebola, le 4 septembre, dans la zone de santé de Bulape, au Kasaï, dont la présence a été confirmée après les analyses de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). Pour l’heure, les localités de Bulape et de Mweka, dans le nord, sont les plus affectées par la maladie.

C’est d’ailleurs dans ces zones que les premières victimes avaient présenté les symptômes de l’infection, incluant des fièvres, des vomissements, des diarrhées et des hémorragies. Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé a déclaré : « À ce jour, le bilan provisoire fait état de 28 cas suspects et de 16 décès, dont 4 agents de santé. Le taux de létalité, estimé à 57 %, illustre la gravité de la situation. Je précise toutefois que ces chiffres sont provisoires, car les investigations se poursuivent et d’autres confirmations biologiques viendront affiner le tableau ».

Un bilan qui risque de s’alourdir malgré la mobilisation Afin de ralentir la progression de l’épidémie et tenter de contenir les infections, les autorités congolaises ont dépêché une équipe nationale d’intervention rapide, soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), incluant des épidémiologistes, des spécialistes du contrôle des infections, des experts en laboratoire et en prise en charge des malades.

L’OMS a confirmé la livraison de deux tonnes de matériel, dont des équipements de protection individuelle et un laboratoire mobile. Le Dr Mohamed Janabi, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré : « Nous agissons avec détermination pour stopper rapidement la propagation du virus et protéger les communautés », avant d’ajouter : « En misant sur l’expertise de longue date du pays dans la lutte contre les épidémies virales, nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités sanitaires afin de renforcer rapidement les mesures de riposte et de mettre fin à l’épidémie au plus vite ».

Mais selon les prévisions de l’organisation, « le nombre de cas devrait augmenter. » C’est durant les années 2018 à 2020 que l’épidémie d’Ebola a sévi le plus en RDC, causant près de 2 300 décès sur 3 500 cas d’infection.

Commerciale intra-africain 

Abdelmadjid Tebboune confiant sur l’avenir du continent

Alger accueille pour la première fois, du 4 au 10 septembre, la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). À cette occasion, le président algérien a souligné la nécessité d’une meilleure contribution du continent à la prise de décision mondiale et d’un meilleur développement du commerce intra-africain.

Dans son allocution prononcée le 4 septembre, à l’ouverture de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), co-organisée avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zlécaf, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que « l’Afrique, c’est l’avenir », soulignant que « l’Algérie contribuera activement aux efforts visant à relever le défi du développement dans le continent ».

Le président Algérien a invité les pays africains à fédérer leurs efforts pour renforcer la contribution de l’Afrique à la décision économique internationale, estimant que le continent a été « écarté de la décision économique internationale en raison de sa marginalisation au sein de la majorité des institutions économiques, commerciales et financières internationales ».

En matière de prise de décision au sein d’institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, le président algérien a rappelé la faible part de l’Afrique, qui est de 6,5 % et de 11 % respectivement. Même constat du côté de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), certes présidée pour la première fois de son histoire par un directeur général africain, mais où la participation africaine à la prise de décision est aussi qualifiée de « marginale » par Abdelmadjid Tebboune.

Commerce intra-africain

Une opportunité de croissance

La part africaine dans le commerce mondial n’est pas mieux placée, avec seulement 3 %, « ce qui est insignifiant par rapport aux ressources dont elle dispose et qui représentent 30 % des ressources naturelles mondiales, en plus d’une population de plus de 1,5 milliard, qui en fait un immense marché émergent », indique-t-il.

Il a aussi évoqué la part de l’Afrique dans le flux des investissements mondiaux, qui est « la plus faible part au monde », se chiffrant à 94 milliards de dollars par an. Pointant un commerce intra-africain qui « reste limité à 15 % », le président algérien a indiqué que ce chiffre prive les économies africaines de grandes opportunités de croissance et de création d’emplois pour les jeunes Africains. Constatant le « profond manque en infrastructures de transport, d’énergie, de communication et de financement », il a exhorté les pays du continent à « mobiliser nos capacités collectives et transformer notre réalité continentale en succès en matière de développement ».

L’existence du système actuel des relations internationales est menacée sur les plans politique, sécuritaire et économique, selon le président algérien, qui a fait part de ses inquiétudes que l’Afrique ne devienne encore une fois victime de la dégradation de la situation mondiale.

Pour tenter de pallier cette perspective, Abdelmadjid Tebboune a prôné un modèle économique africain qui maximise son autonomie grâce à une valorisation des ressources naturelles de nombreux pays africains, à une politique agricole et agroalimentaire ambitieuse et à une industrialisation soutenue.

Source RT

Arnaud Bienvenu Zodialo
Samedi, Septembre 6, 2025 - 16:15
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