Dans son livre intitulé « Impact du secteur des transports et de la logistique sur le développement et social pour l’intégration régionale de la République du Congo », le Dr. Dominique Candide Fabrice Koumou tire la sonnette d’alarme sur le Congo qui est en voie de perdre sa place de pays de transit face aux ports de Lobito en Angola, de Douala et de Cribi, au Cameroun. Ainsi, il estime que le pays maintienne sa position, il faut avoir la maîtrise de la logistique.
« Le port de Pointe-Noire qui a servi depuis les indépendances jusqu’à une certaine période comme étant un port de transit risquera de prendre un coup. Oui, nous le voyons déjà. Mais parce qu’en terme de transit le bois du Cabinda qui transitait par le port de Pointe-Noire est aujourd’hui détourné au port de Lobito en Angola. Le bois du nord Congo qui transitait par le port de Pointe-Noire, est aujourd’hui détourné au profit du port de Douala et de Cribi. Mais les produits de la RCA en transit au port de Brazzaville et de Pointe-Noire au profit du port de Douala et de Cribi au Cameroun », a constaté le Dr. Okoumou Oboulas.
Et de prédire « Très prochainement vous aurez également des jugements des ressourcements de la RDC qui vont transiter par les mêmes ports. Mais alors que notre port qui a toujours été considéré comme le port de transit ou nous devons faire des efforts pour réconforter sa position de porte océane de l’Afrique centrale, mais nous ne pourrons que le faire si nous maîtrisons ce secteur de la logistique du transport ».
Par ailleurs, les ports africains qui constituaient autrefois et maintenant des bijoux de familles à transmettre de génération en génération, il y a donc lieu de repenser finalement de repositionner la stratégie de développement de notre pays en s’appuyant sur la logistique et transport.
Le Dr. Okoumou Oboulas pense que « le corridor multimodal RDC-Zambie-Angola qui passera par le port de l’Obito, et qui sera route rails deviendra un corridor très stratégique pour l’Afrique. Et donc la plupart des flux sera transportés par ce corridor ce qui fait que pour notre pays, le Congo près de 80% des produits consommés sont importés. Donc la logistique d’approvisionnement ».
En effet, l’ouvrage de l’auteur s’appuie sur la validité d’un enseignement apporté à la matière. Il en appelle aux gouvernants à tenir compte de la logistique. Car celle-ci aide beaucoup les Etats. C’est pour cela que l’auteur estime qu’il faut former et éduquer des cadres en [logistique] qu’il place au cœur du développement en prenant en ligne de compte des infrastructures dans la croissance économique d’un pays.
Lors de la cérémonie de présentation et de dédicace de livre, le critique littéraire, Pr. Mukala Kadjima Nzuji a indiqué que le but de l’auteur à la rédaction de ce livre est de montrer comment procéder à l’intégration économique et régionale. Cette intégration passe par les moyens de communication. Car sans moyen de communication on fait du sur place. Alors il pense qu’il faut créer des rails, des routes, des avions et il faut disperser les moyens de transport.
S’agissant de la logistique, il a affirmé qu’elle s’impose comme facteur d’intégration régionale et continentale. Elle est l’un de développement et d’intégration économique et continentale. Car elle est une composante clef des entreprises qui cherchent à organiser leurs productions. En s’imposant alors comme pilier incontournable dans l’économie, plus personne ne peut s’en passer.
« La logistique est basée sur trois priorités. La première consiste à évaluer les stratégies que le Congo met en place à consolider les bases nationales. La deuxième, c’est d’évaluer les stratégies mises en place avec d’autres pays, et la troisième c’est de tenir compte de la main d’œuvre qui présente des atouts de développement », a expliqué le critique littéraire.
En sa triple qualité de directeur congolais du Conseil congolais des chargeurs, de président de l’Union des chargeurs africains, élu il y a de cela près de deux semaines par les par les pairs de l’Afrique à Pointe-Noire, et président de l’Association des logisticiens du Congo, a fait savoir qu’il a écrit ce livre suite à ce qu’il a vu dans les autres pays du monde lors de ses formations en Master, notamment à Dakar (Sénégal) et à Lille (France) où la profession de logistique est valorisée. Et Congo il n’y a pas de livres de la logistique.
Pour le cas du Congo, le pays s’appuie beaucoup plus sur le pétrole et le bois pour alimenter son économie. Or, le pétrole à travers le monde est dans un marché turbulant, un marché instable, un marché où on n’a plus la maîtrise du coût du baril.
« Le transport quant à lui c’est le maillon de la logistique. La logistique appelé appelée fret, marchandise appelée flux physique, le déplacement de flux physique d’un point appelé point d’embarquement à un point B appelé point de destination, mais à la base c’est la logistique », a-t-il souligné.