L’Institut supérieur d’architecture, urbanisme, bâtiment et travaux publics (Isaubtp) a organisé, le 06 octobre à Kintélé, une conférence-débat sous la supervision du professeur Narcisse Malanda, pour commémorer la journée mondiale de l’habitat couplée à la journée internationale de l’architecture sous le thème : « Réponse aux crises urbaines afin de promouvoir des solutions pour les défis environnementaux et les inégalités ».
Au cours des débats interactifs, les participants demandent aux partenaires du Congo ainsi qu’à l’Etat à agir avec urgence pour investir dans l’architecture d’urgence et le logement décent dans les villes en tant que lieux de sécurité, d’opportunités et de résilience pour tous. Les partenaires et communautés doivent également accompagner le gouvernement à œuvrer davantage à la promotion des politiques urbaines inclusives et respectueuses de l’environnement.
Pour Brazzaville et Pointe-Noire, les participants suggèrent aux partenaires et à l’Etat de bâtir des murs pour reconstruire des vies pour construire un avenir durable en ne laissant aucun individu sur le bas-côté. Ils ont, en revanche, décrié les premiers plans architecturaux de Brazzaville et Pointe-Noire qui datent de l’époque coloniale.
Aux communautés vivant dans les deux villes, les participants proposent de respecter les schémas directeurs pour éviter les érosions, l’ensablement et inondations. A l’Etat, ils suggèrent de reconstruire les quartiers vulnérables, d’accélérer les projets drainage en réhabilitant les grands collecteurs d’eau, d’actualiser le code de l’urbanisation et revoir la typologie des constructions.
Pour rappel, l’exposant avait centré son intervention sur les crises urbaines se multiplient dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire à cause de l’urbanisation anarchique. Dans ces villes, le glissement des terrains, l’ensablement et l’inondation des maisons ainsi que des infrastructures publiques poussent des milliers de personnes au déplacement.
« Et quel type d'habitat qu'il faut dans ce contexte ? C'est là où on parle justement de la résilience, des habitats résilients, la résilience urbaine. Il faut apporter des solutions, mais qui sont adaptées tout en maintenant le fonctionnement de la ville. Donc, il y a des problèmes de gouvernance urbaine qu'il faut gérer. Qu'il s'agisse de Brazzaville, de toutes les autres villes du Congo, il faut de la prévision. Donc, il y a des politiques qui doivent être mises en œuvre, qui doivent être conçues. Il doit y a un management stratégique, un management opérationnel en cas de situation », a commenté le professeur Narcisse Malanda.
Cette année, par exemple, il y a eu des pluies jusqu'en juin. C'est des inondations, on peut le constater par exemple dans les localités de Mossaka, Makotimpoko, mais ici aussi à Brazzaville. Et cela engendre des surfaces de rupture et des ravinements.
On peut le constater dans les zones de M’Filou, de Talangaï, ici à Brazzaville, même dans certaines zones aussi des problèmes d'érosion, il y a même des problèmes d'ensablement.
Dans les deux villes précitées, l’augmentation des températures et le régime de pluviométrique sont influencés par le changement climatique qui occasionnent plusieurs conséquences. Dans le même temps, plusieurs quartiers périphériques naissent à cause de l’exode et de milliers de personnes vivent dans des logements inadéquats dans des quartiers informels ou des bidonvilles.
« La température moyenne au Congo a augmenté de 0,07 % au cours des cinquante dernières années. (…) Le Congo est le quarante-huitième pays le plus vulnérable et le huitième pays le moins prêt face au changement climatique (…). Et, la croissance démographique annuelle est de 9,9% », a expliqué le professeur Narcisse Malanda, en s’appuyant sur les données du ministère de l’Environnement.
Rappelons que depuis plusieurs années, les architectes mettent leurs compétences au service des victimes de catastrophes naturelles, humaines ou technologiques. Par ailleurs, l'architecte est chargé par le client, appelé maître d'ouvrage, de concevoir le projet architectural. Ce projet définit par des plans et documents écrits l'implantation des bâtiments, leur composition, leur organisation et l'expression de leur volume ainsi que le choix des matériaux et des couleurs.










