Décidément, Paul Kagame n'est pas disposé à sceller la paix des braves avec son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi, qui lui en avait fait publiquement la demande le 9 octobre lors de la deuxième édition du Global Gateway Forum organisée par l’Union européenne.
C'est ce qui ressort de sa réaction sur X : "Ceux qui s'inquiètent du bruit que fait un bidon vide ont aussi un problème. Il vaut mieux laisser couler ou s'en éloigner", avait écrit le Président rwandais.
Enfonçant le clou, son ministre rwandais des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe a estimé que le temps de la main tendue était déjà révolu.
Une telle approche, a-t-il indiqué, avait déjà été acceptée lors des négociations de Washington ayant abouti à un accord de paix le 27 juin dernier. Cependant, a-t-il ajouté, le manque de volonté politique de la part de la RDC à appliquer ledit accord est à la base de sa stagnation actuelle.
Outre les atermoiements du processus de Doha que le diplomate rwandais impute à Félix Tshisekedi, il l'accuse également de violer le cessez-le-feu, d’attaquer les villages Banyamulenge, d'armer les génocidaires FDLR et de collaborer avec les Wazalendo sous sanctions internationales.
Dénonçant une « comédie politique grotesque », Kigali charge par ailleurs Kinshasa de recourir aux mercenaires en violation du droit international et de développer une attitude belliqueuse accentuée par une rethorique de haine envers la communauté rwandophone.
Toutes ces raisons justifient la méfiance du Rwanda qui continue de conditionner la levée de ses mesures défensives par la neutralisation des génocidaires FDLR par la RDC.
Autant dire que l’ambiance est lourde, alors que les deux parties doivent se retrouver à la fin du mois pour évaluer les premiers pas dans la lutte contre les FDLR.










