Pour le président du parti Conservateurs de la nature et démocrates, la rencontre tenue dans la capitale kényane autour de l'ex-président Kabila, n'est autre qu'une réunion de sa plateforme politique, le Front commun pour le Congo (FCC) élargi à quelques figures de l'opposition.
Moïse Moni Della a, en effet, noté que l'opposition congolaise, en soi, est plurielle, multiforme, chacune avec son agenda. "Personne n'a le monopole de l'opposition pour l'engager et imposer son point de vue aux autres", a-t-il dit dans une réflexion du 15 octobre 2025.
Pour ce politique congolais, en convoquant cette réunion de Nairobi, l'ex-président Kabila tente de réactiver sa plate-forme, le FCC, qui était presque mourante, inopérante, incapable d'organiser même une petite manifestation protestant la condamnation de son chef à la peine de mort. "Mention spéciale à quelques jeunes du PPRD et apparentes qui essaient tant bien que mal de parler de Kabila dans les médias, tandis que les caciques qui ont bénéficié du Kabilisme rasent les murs", a-t-il insisté.
"Comme quoi, il n'est pas facile de faire l'opposition malgré tous les moyens accumulés pendant plus de 18 ans", a-t-il mentionné.
Et de faire remarquer que l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dont il est l'un des fondateurs à coté de feu Etienne Tshisekedi, et alliés avaient résisté avec vigueur, rigueur et panache à tous les régimes.
"Si le pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi utilise la répression, comme les prétendent les membres du FCC pour justifier leur incapacité à mobiliser, quand-est-il du régime de Kabila ? Comment peut-on faire semblant d'oublier la répression à outrance de ce régime avec sa cohorte de crimes indescriptibles et imprescriptibles contre l'humanité ? Je suis encore son prisonnier bénéficiant d'une liberté provisoire réclamé par les évêques aux pourparlers de la Conference épiscopale nationale du Congo ( Cénco). Je suis victime, rescapé, témoin oculaire et auriculaire des massacres du 19 septembre 2016", a indiqué le président national du parti Conadé.
Pour Moïse Moni Della Idi, en effet, Tshisekedi wa Mulumba était leader incontestable de l'opposition parce qu'il était courageux, charismatique, populaire, capable de mobiliser et de ressembler la majorité des Congolais dans toutes les provinces. Et, a-t-il mentionné, la nature ayant horreur du vide, Kabila, ancien président fugitif, amorphe, naïf condamné à mort, sans envergure, ne mérite pas le leadership de l'opposition.
"En tout honnêteté, on ne peut que le féliciter de chercher à sauver sa famille politique en le réunissant à Nairobi. C'est son droit légitime. Tenant compte des enjeux politiques, sécuritaires et économiques du moment, où le pays est sérieusement menacé par la Yougoslavisation, il faut impérativement rejoindre le Camp de la Nation (Cana), composé de ceux qui refusent la colonisation rwandaise par procuration.
Ce qui se passe ailleurs se passe en RDC mais ce qui se passe en RDC ne se passe nulle part ailleurs.", a fait savoir le vice-ministre honoraire de la presse en RDC.










